Marcelo Vada décrypte les différents profils des jeunes milieux bordelais

Retraçant, en détails, le parcours de son fils, Valentin, aux Girondins, mais parlant également de l’avenir du Proyecto Crecer et des Girondins de Bordeaux actuels (cas François Kamano, notamment), l’ex formateur du FCGB, Marcelo Vada, était dans l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ (RIG) il y a quelques jours.

Il a aussi donné ses avis sur les profils des différents milieux des Marine et Blanc, dont les jeunes Yacine Adli et Aurélien Tchouaméni – qu’il a eu sous ses ordres -, des éléments en qui il croit, mais dans différents rôles :

« Aurélien, j’ai travaillé avec lui, et pour moi c’est un très bon joueur, mais pour la récupération. Pas pour le jeu, la transition, le football. En revanche, avec ses caractéristiques, il est super doué pour donner, récupérer, pour le physique… Mais pour moi, non, il ne fera pas le jeu. Adli voire Benrahou, pour moi, ce sont eux – maintenant que c’est fini, malheureusement, pour Valentin – qui peuvent être les joueurs de caractéristiques offensives, mais pas Aurélien ni Otávio. Pour moi, un trio avec Otávio et Aurélien devant la défense et Adli plus haut, c’est bien, même si Adli est très jeune encore. Alors il faut être patient, car tu ne peux pas penser qu’un mec de 19 ans va mettre l’équipe sur son dos et tout amener. Ce sont les autres qui doivent aider Adli, un jeune super doué, qui peut apporter beaucoup de football.

Après, avec les années, s’il y a une chose que j’ai apprise c’est bien que tu ne pouvais pas trop changer les joueurs : un joueur offensif il reste offensif, un récupérateur reste un récupérateur. Mais tu ne peux pas demander à Aurélien Tchouaméni de faire le travail d’Adli et à Yacine Adli de faire le travail d’Aurélien. Le football, il est aussi passionnant pour ça et c’est pour ça que notre travail est important, car tu dois analyser tout le temps et savoir qui aime quoi, qui est mieux ici et quand, comment bien amener les choses, parler à des joueurs qui sont tous différents. Mais c’est ça le métier de coach : trouver un équilibre d’équipe. Et je crois qu’Adli, à 19 ans, il faut plus l’aider que lui demander trop de choses. Les exigences, elles doivent aller vers les joueurs plus expérimentés. Adli, il est très créatif, il peut faire des trucs différents de tous les autres, mais autour il faut que ça travaille : c’est ça construire une équipe, un équilibre entre ceux qui font les efforts pour récupérer et ceux qui donnent le football, la possibilité d’attaque et de but aux joueurs de devant. »