Marouane Chamakh revient longuement sur son expérience mitigée à Arsenal

Sur le plateau de BeIN Sports, le mois dernier, l’ancien attaquant des Girondins, Marouane Chamakh, a reparlé de son passage à Arsenal, club qu’il avait rejoint (libre) après sa belle histoire avec Bordeaux, son club formateur et de cœur.

Mais, à Londres, même si ses premiers mois furent intéressants (en 2010), l’ex international marocain n’a jamais vraiment pu s’imposer, notamment car le concurrent était un certain Robin van Persie (puis Olivier Giroud ensuite)

« La présence de Robin van Persie, c’est quelque chose que j’ai accepté. Je n’ai pas eu trop de mal à le cacher. J’ai profité de sa blessure pour… pas m’affirmer, mais connaître le championnat anglais et pour jouer, et ça s’est super bien passé les 6 premiers mois, jusqu’à ce que Robin revienne de blessure. Et après… Au début, je n’ai pas forcément compris qu’il était indiscutable. Mais le Boxing Day est arrivé, Arsène (Wenger, le manager) m’a dit qu’il allait me mettre au repos pour réintégrer Robin petit à petit, et voilà. Il n’a fait que marquer : but sur but, donc moi – de façon objective – je ne pouvais pas aller voir Arsène et lui dire que c’est moi qui devais jouer, car Robin van Persie était meilleur que moi ; dans tous les domaines.

Mais ce que je voulais, c’était avoir plus de temps de jeu. Peut-être pas en rentrant à chaque match, car ça dépendait de la configuration du match ; selon qu’on perdait ou qu’on gagnait on faisait renter soit des défenseurs, soit des attaquants ; mais jouer plus quand même. Sauf que même pour ça je n’avais pas mon mot à dire. C’est peut-être ça mon seul regret : de ne pas avoir insisté. Mais Arsène Wenger était dans un schéma avec 3 attaquants mais pas 2 points, alors que si on avait associé avec Robin, vu qu’on avait des jeux différents, je pense que ça aurait marché. Sauf que je ne pouvais pas aller voir Arsène et lui dire : ‘On passe a 2 attaquants’. Alors je me suis tu et j’ai travaillé pendant longtemps. Mais la saison suivante Robin a été meilleur joueur de Premier League, donc je ne pouvais pas aller taper à la porte d’Arsène et lui dire que je devais jouer. Robin était simplement meilleur que moi… Quand il est parti, à l’été 2012, je me suis dit que… Arsenal a alors pris Olivier Giroud, qui avait pratiquement le même profil que moi. Donc pour moi, le message était clair.

(…) Si je regrette d’être allé en Angleterre ? Ah ça non, pas du tout. C’était un championnat que je voulais découvrir depuis très longtemps. Après le titre de champion de France 2009 avec Bordeaux, j’ai eu des offres, mais je suis resté un an de plus aux Girondins. On a eu un joli parcours en Ligue des Champions, donc je n’ai pas regretté d’être resté ; surtout dans mon club de cœur. Mais Arsenal était mon club de cœur à l’étranger, en plus de Bordeaux. Mes amis étaient pour le Barça ou Manchester United, mais moi c’était Arsenal. Donc finalement, j’ai vécu mes rêves. J’étais heureux, même si au final ça s’est mal terminé à Arsenal. Mais ça a été un mal pour un bien car derrière j’ai pu aller à Crystal Palace, où j’ai vécu une aventure incroyable. Maintenant, c’est aussi devenu un club de cœur. J’y suis resté 3 ans, même si la dernière saison je n’ai quasiment pas joué à cause des blessures. Mais c’était une expérience magnifique. »