Michel Pavon : « On rendait les gens heureux, on était heureux nous aussi »

Encore et toujours lors du dernier numéro en date de l’émission ‘Top Girondins‘ (ARL), l’ancien capitaine et milieu défensif du Bordeaux champion de France 99, Michel Pavon, a répondu à une – nouvelle – anecdote de Johan Micoud selon laquelle une de ses gueulantes avait été décisive pour remobiliser tout le monde vers le titre national.

« Je n’aime pas trop parler de ça, parce que ça me met un peu en valeur et que je n’aime pas ça. Le seul truc que j’avais dit alors, c’est qu’on avait fait une série de matches ; Lorient, Sochaux et Monaco ; où on n’avait pas beaucoup pris de points et qu’il restait trois journées… J’avais, à l’époque, presque trente ans, et je savais que c’était peut-être l’année où je pouvais gagner un titre. Et je ne voulais pas arrêter ma carrière sans avoir une ligne à mon palmarès. Donc j’ai commencé à secouer surtout les internationaux. Il y en a qui secouent les jeunes, mais moi j’ai pris les plus vieux. Je les ai tous attrapés dans le vestiaire, en tête à tête. Mais ça, ce sont des choses que les gens à l’extérieur ne doivent pas savoir, car c’était entre nous. C’était juste pour leur amener l’envie que j’avais de gagner ce titre, car je pense qu’on le méritait. On s’était sacrifié pendant un an pour ça. »

Par ailleurs, Pavon explique que « Bordeaux est le club qui m’a vraiment donné la reconnaissance nationale, car j’y ai fait quatre super saisons, en tant que joueur, on on jouait le haut du tableau du championnat français. Donc ce club m’a donné ma petite notoriété dans le foot français. Après, si je devais donner un club de cœur pour moi ce serait plutôt La Ciotat, le club de ma ville natale, où j’ai commencé le football et où je suis revenu vivre, après avoir coupé avec ce milieu, où je ne me reconnais plus ». Enfin, au jeu des souvenirs en Marine et Blanc, Pavon répond : « Je n’ai pas vraiment beaucoup de pires souvenirs à Bordeaux, car j’y ai vécu quatre belles années comme joueur et seize en tout sans que des choses me marquent en mal. Et mon meilleur souvenir, bien sûr, c’est le titre en 99. On était une bande de copains qui s’est fait plaisir pendant un an. On rendait les gens heureux, on était heureux nous aussi, en étant simples. Donc voilà, c’était tout l’opposé de ce qu’est le football d’aujourd’hui ».

Une époque pas forcément si lointaine en termes de temps, mais qui semble en effet être pour de bon révolue (malheureusement).

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