Moscou, Bordeaux, 2009, sa blessure, ses regrets : F. Cavenaghi se livre
Sur le compte Instagram officiel des Girondins, hier soir, questionné en live par le plus discret Pierre Ducasse – à qui il a souhaité un joyeux 33ème anniversaire et avec qui il s’est souvenu de quelques petites anecdotes ‘personnelles’ de vacances -, Fernando Cavenaghi a été bavard pour ouvrir sa boîte à souvenirs sur sa carrière en Europe.
Les mots de l’ex buteur argentin :
« Quand je suis parti de River Plate, mon club formateur et de cœur où j’étais titulaire et avec qui on avait été champions d’Argentine, il y avait eu un petit sondage de la Juventus Turin, en Italie, et aussi du CSKA Moscou, le rival du Spartak lors du derby, mais je suis allé au Spartak pour vivre ma première expérience en Europe. C’était une bonne étape, pour venir découvrir ce football, ce continent et jouer la Ligue des Champions, et j’avais une belle qualité de vie à Moscou ; plus un meilleur salaire que ce que j’ai eu après, soyons francs (sourire). Mais au bout d’un moment, même si je jouais pas mal, il était temps de partir ailleurs et la possibilité de Bordeaux est venue, même si j’aimais beaucoup le football espagnol car c’est technique et qu’il y a beaucoup d’Argentins. Puis pour la langue (rire)… Mais je suis venu à Bordeaux et c’était un bon choix, plus facile que la Russie pour la langue, même si heureusement que j’avais là mon ami et compatriote Alejandro Alonso pour m’aider à apprendre, à m’intégrer et à me faire découvrir la magnifique ville de Bordeaux !
Mon meilleur souvenir au FCGB ? Ah, le titre de champion de France 2009, bien sûr ! C’était inoubliable. J’étais titulaire, je marquais beaucoup, j’avais ma chanson de la part des supporters, et le club attendait ce titre depuis si longtemps… C’était un plaisir de jouer avec Yoann Gourcuff et Marouane Chamakh devant, d’avoir été meilleur buteur de l’équipe avec Marouane. Malheureusement, en fin de saison, j’ai connu une blessure au genou, à Toulouse, et je n’étais pas là en fin de saison pour les 12 victoires de suite. Puis j’ai mis du temps à revenir, à retrouver mon physique, mon meilleur niveau d’avant, alors que j’étais aussi en sélection à ce moment (4 capes en A ; NDLR). Cela a perturbé la suite de ma carrière, surtout à Bordeaux.
(…) En 2009-10, nous n’avons pas été encore champions et avons mal fini en championnat (6èmes ; NDLR), mais je ne pense pas que le départ de Laurent Blanc pour entraîner l’équipe de France ait joué dans nos têtes, car on était forts ; mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé… C’est difficile de comprendre ce qu’on a fait en seconde partie de saison. On a dépensé beaucoup d’énergie en Ligue des Champions, avec beaucoup de voyages, de matches rapprochés, puis la Coupe de la Ligue perdue en finale contre Marseille aussi… Mais on a tout donné quand même ! Et puis c’est vrai aussi que Marseille, qui a été champion, avait une super équipe.
(…) Mon départ des Girondins ? Alors là, je me demande encore pourquoi je suis parti de Bordeaux ! Peut-être car il y avait cette possibilité de jouer en Espagne, comme je le voulais. Mais dès le lendemain de mon départ (en prêt ; NDLR) à Majorque, je savais que je m’étais trompé ; même si je l’avais décidé… Aux Girondins, j’étais super bien dans la ville et dans le club, donc c’était très dur de choisir le départ, mais je voulais découvrir la Liga, un championnat que j’aimais depuis longtemps. Maintenant, ça s’est fait comme ça, mais j’ai déjà dit plusieurs fois avant que je m’étais trompé en quittant Bordeaux. C’est là que mes enfants Sophie et Benjamin sont nés, donc on reste des Bordelais quand même, et Bordeaux ça a été très important pour moi, dans ma vie. »
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