N. Paolorsi : « Des prévisions de recettes étaient extrêmement surévaluées »
Sur RMC, hier, le journaliste Nicolas Paolorsi, suivant les Girondins de près, a donné d’autres infos qu’il avait obtenues sur la crise interne au FCGB et au sommet (actionnariat) du club aquitain, qui promet encore des turbulences à Bordeaux !
« Rappelons que GACP a le mandat de propriétaire du club, mais qu’à la base c’était un binôme, un attelage avec 14% pour GACP et 86% pour King Street. Ce qui s’est passé, c’est que King Street est un fonds d’investissement qui ne connait rien au foot donc ils avaient dit à GACP : ‘Le sportif, c’est vous. Nous, on vous prête le pognon au besoin, on valide les achats, les ventes, mais c’est vous qui gérez’. Le problème, c’est qu’il y a deux clans qui s’affrontent depuis la prise en main du club par les fonds américains : GACP, avec Hugo Varela et Joe DaGrosa, et Frédéric Longuépée, l’homme de confiance de King Street. Là où GACP veut mettre de l’argent dans le club, King Street se refuse à dépenser l’argent que le club n’a pas. Il y a aussi eu des prévisions qui ont été faites sur des recettes qui étaient extrêmement surévaluées, du coup on s’est serré la ceinture. Il y a eu beaucoup de tensions et on est arrivé au point de non-retour.
Maintenant, King Street va racheter les parts de GACP, qui a aussi essayé de trouver une solution pour trouver un repreneur qui pouvait racheter les parts de King Street, mais ça va être très compliqué. GACP va se désengager et c’est assez difficile de se projeter sur la suite car King Street n’a pas du tout la vocation à gérer un club de foot. Et c’est King Street qui mettait son véto à tous les transferts que proposaient Varela, Macia et DaGrosa cet été. Donc pour le mercato hivernal et le prochain mercato estival, il y a de quoi être assez inquiet. Alors, après, King Street va très certainement vendre le club, après les nouveaux droit télés, pour essayer de se rembourser ce qu’ils ont déboursé. Ils ne vont pas partir en perdant de l’argent, ça reste des businessman. Mais pas d’affolement pour la survie du club : on ne parle pas de dépôt de bilan, loin de là. On n’en est pas là. En plus, il y a des contrats avec la métropole de Bordeaux qui forcent le propriétaire actuel du club des Girondins à se désengager totalement seulement quand un repreneur solide est là. »