Nicolas Maurice-Belay : « Je me suis lancé ce défi pour moi-même »
Recrue surprise de Bergerac, club de National 2 où il retrouve Clément Badin et Evan Chevalier, croisés à Bordeaux, l’ancien milieu gauche des Girondins, Nicolas Maurice-Belay (33 ans, plus de 300 matches en Ligue 1), a été suivi par Foot-Express dans sa découverte du club du Périgord. Il raconte notamment la genèse de ce choix inattendu :
« Ce choix de rejouer en amateur, il s’explique car le monde du football va très vite et que autant de temps d’inactivité ça rendait les choses plus dures ces derniers temps. Mais le président de Bergerac m’a appelé, m’a fait part de son intérêt, et comme je suis un compétiteur, je ne veux pas mettre un terme à ma carrière et montrer à tout le monde que je suis revenu. Et si ça doit passer par des étapes en National 2, je suis prêt à me lancer ce défi.
Ma rééducation d’après blessure ? Déjà, il faut trouver les bons outils, quand on passe d’un club pro comme Bordeaux à de l’autogestion. J’ai trouvé, avec Karim Lecannellier, un préparateur physique exceptionnel, il est un peu l’architecte de mon comeback. Mais je devais trouver un kiné, ce que j’ai pu faire en région parisienne, pour restructurer mon corps. J’en avais grand besoin après tout ce que j’ai eu, mais j’avais cette envie dans ma tête de me prouver que je pouvais relever ce défi. Et je suis en train de montrer que je peux le faire. C’est la première fois de ma carrière que je me suis retrouvé dans cette situation, car jusqu’à présent ça avait été assez linéaire : centre de formation de l’AS Monaco, un an pro là-bas, un an de prêt à Sedan, quatre ans à Sochaux et six ans aux Girondins de Bordeaux.
Maintenant, pour rejouer, passer à la case inférieure n’est pas un problème pour moi. Le foot, que tu le joues dans un stade champêtre ou dans un gros stade de Ligue 1, c’est la même chose : 11 contre 11, tu dois faire la différence, les mêmes gestes. Le niveau est peut-être moindre, mais c’est quand même du foot d’un certain niveau, donc c’est pareil. Moi, je ne suis pas dans cette idée de se dire que je suis un footballeur bourgeois qui ne va pas à un certain niveau. En plus, je me suis lancé ce défi pour moi-même, il y a longtemps, alors que j’aurais pu faire d’autres choix. »