Nicolas Sahnoun : « Je vois peu de joueurs qui ont l’amour du maillot »
Nicolas Sahnoun, l’ancien milieu de terrain espoir des Girondins de Bordeaux et actuel coach des U19 du Toulouse FC, a parlé à ‘Top Girondins‘ (radio ARL) du FCGB actuel, qu’il a été invité à comparer avec celui de l’époque où il jouait :
« Si c’était plus dur de passer pro à mon époque ? Ah, je ne sais pas si on peut comparer, mais en termes de niveau de recrutement, à l’époque, les Girondins visaient le Top 4 ou 5 du championnat tous les ans, donc de grands joueurs arrivaient, même des étrangers, et ce n’était pas évident de se faire une place pour les jeunes. Mais je suis arrivé avec une génération qui avait été championne de France U17, avec Pascal Feindouno et Matthieu Chalmé ; même si lui n’avait pas été conservé… Aussi, le coach Élie Baup avait été formateur avant et avait un œil sur ce qu’il se passait dans la formation, alors certains dont moi ont pu intégrer l’équipe première. (…) Mon meilleur souvenir ? Il est un peu paradoxal, mais c’est mon premier match en pro, quand je suis entré en jeu pour la dernière demi-heure à Florence, lors d’un match de la fin de la deuxième phase de poule de la Ligue des Champions, où nous avions fait 3-3. Ce sont des débuts assez rares pour un jeune joueur, alors on n’oublie pas.
(…) Je pense que cette saison peut être dure pour Bordeaux, oui, car il y a des attentes avec l’arrivée des nouveaux investisseurs, un staff qui a changé. L’envie de faire bonne figure dans la première partie de tableau est là, d’un peu redorer le blason ; maintenant il faut un groupe performant pour que ce soit le cas et là c’est dur de pouvoir imaginer cet effectif-là être dans les équipes phares. On sait, aussi, que le projet est économique, car il faut trouver des jeunes joueurs et les faire progresser pour les revendre, comme Lille. Mais je suis quand même… pas inquiet, mais déçu du jeu proposé quand je vois les Girondins, même si je sais que ce n’est pas facile. En fait, ce qui me dérange le plus c’est que je vois peu de joueurs qui ont l’amour du maillot – sans trop comparer non plus – par rapport à quand je jouais. »