Obraniak : « Moi qui voulais connaître l’étranger en partant de Bordeaux, je dois dire que j’ai été servi »
« Humainement, c’est super. Je me suis adapté assez rapidement. (…) Tel Aviv (où il vit) est une ville qui bouge beaucoup. Le temps est plutôt très clément (il fait 30° quand on l’appelle, ndlr). (…) Sportivement, on n’a pas les résultats qui sont à la hauteur du prestige du club pour le moment. On est en fin de classement, on vit un début de saison assez compliqué, même si on commence à doucement remonter la pente. Du point de vue de l’état d’esprit et de l’attitude, il y a quand même des choses positives et on va essayer de s’appuyer là-dessus pour revenir.
(…) C’est enrichissant, c’est sûr. Tant sur le plan sportif que sur le plan humain. T’es bien obligé de t’adapter. Encore, quand t’arrives en Allemagne ça va, c’est proche de chez nous, mais quand t’arrives en Turquie, c’est pas la même musique ! Rien qu’au niveau de la langue. Moi qui voulais connaître l’étranger en partant de Bordeaux, je dois dire que j’ai été servi. Ces deux dernières années ont été très enrichissantes pour moi.
(…) Tu sais, t’as beau te dire : « Oui, regarde son palmarès, regarde ses qualités », au final, ton avenir dépend des offres que t’as dans les mains. Donc j’ai fait avec ce que j’avais. Si on m’avait dit que j’avais l’opportunité de signer à Lyon, à Marseille ou à Lille, peut-être que j’aurais réfléchi, mais ça n’a pas été le cas. Il faut faire avec ce qu’on a. On est dans une période compliquée, il y a énormément de joueurs sur le marché, il y a énormément de demandes et très peu d’offres. Et puis, il faut être honnête, je voulais aussi garder un niveau de rémunération très semblable à celui que j’avais quand j’étais en Allemagne, et pour avoir tout ça en Europe, aujourd’hui, c’est compliqué. Surtout pour un joueur qui a trente ans et qu’on n’a pas vu depuis un moment. (…) Je ne vais pas m’en cacher. Tu peux toujours revenir en France, mais il faut accepter de baisser ton salaire et je n’étais pas prêt à le faire. En tout cas, pas maintenant. Donc, en fait, le choix s’est imposé de lui-même. Sportivement, le Maccabi est un club qui tient carrément la route, comparativement à chez nous, ça équivaut à un club comme Saint-Étienne, avec un gros public, on fait 30 000 à chaque match, on a une enceinte toute neuve, un centre d’entraînement tout neuf. Tout cela m’a convaincu et puis je savais où je mettais les pieds, je m’étais renseigné un peu avant de venir. La ligue est d’un très bon niveau, le niveau technique est élevé, c’est assez homogène entre la plupart des équipes. Les matchs sont disputés, c’est d’ailleurs pourquoi on galère un peu parce qu’il faut s’arracher pour remporter les matchs. »