P. Bernardoni : « Mon chien m’a permis de ne pas sombrer dans l’isolement »
Dans ‘So Foot‘, le gardien de but international Espoirs français de Bordeaux, prêté à Nîmes, Paul Bernardoni, assume encore son côté décalé – voire « ringard », pour un (jeune) joueur actuel – et revient sur des moments durs de son parcours, surtout au FCGB :
« (…) Mon chien (Berni) m’a permis de ne pas vriller, de ne pas sombrer dans l’isolement (à Bordeaux). (…) (Lors de mes premiers matches à Bordeaux) je me faisais fracasser. Et le pire, c’est que tu te mets à croire ce que les gens racontent. (…) (Quand je viens à Bordeaux), on se serre la main avec Jérôme Prior, et je vois à sa tête qu’il n’est pas au courant de ma venue… On était tous les deux gênés. (…) Mon statut de numéro 3 à Bordeaux, en 2016 ? Je suis lucide, je ne me cache pas : c’est de ma faute. Je n’avais qu’à être bon, et sur mes 7 matches aux Girondins je ne l’ai pas été. (…) J’avais fait des erreurs, ok, mais quand personne ne te parle, que tu cherches des explications et que tu n’en as pas, c’est dur. Tu te poses beaucoup de questions. J’ai pas honte de le dire : à l’époque, j’étais au fond du trou. (…) Personne, nulle part, ne comptait plus sur moi. »
Heureusement, un prêt à Clermont (Ligue 2), où la coache Corinne Diacre* ne l’avait pas oublié, l’a ensuite relancé, pour qu’il reprenne le fil de sa carrière : meilleur gardien de Ligue 2, il sera prolongé par les Girondins (actuellement sous contrat jusqu’en juin 2023) et prêté dans le Gard, où il s’impose pour de bon dans l’élite, depuis un an et demi.
*remplacée, ensuite, par Pascal Gastien.