P. Ducasse : « Ceux qui aiment le club (…) ne peuvent rester silencieux »
C’est maintenant au tour de Pierre Ducasse, l’ex milieu de terrain défensif des Girondins, formé au club et né à Bordeaux, de (re)prendre position… contre le FCGB actuel. En attendant que d’autres le fassent aussi (Patrick Battiston, Ulrich Ramé et Jean-Louis Triaud ont été nommés dans les médias), voici son communiqué, posté sur les réseaux sociaux, et ponctué du fameux : « #KingStreetOut ».
« Bordeaux, toi la belle endormie, réveille-toi !!! Toi qui as bercé mon enfance du Virage Sud du Parc Lescure avec des folles épopées, les joueurs qui ont bercé mon enfance, le scapulaire qui animé mon cœur, je te demande de continuer de me faire rêver. Toi qui as fait de mon rêve un réalité à porter fièrement ce maillot Marine et Blanc, à représenter ma ville, ma région, en France et en Europe. Toi qui m’as permis de devenir un homme grâce à ces bénévoles, ces éducateurs dévoues et dénués d’intérêts financiers mais avec un seul but : véhiculer les valeurs du sport, de partage, du don de soi, d’honnêteté et du goût de l’effort. Toi qui m’as permis de devenir un jour un professionnel accompli pour faire perpétuer un lourd héritage.
Je te demande de te réveiller, de me faire à nouveau rêver, de mettre les mêmes étoiles dans les yeux de mes enfants. Toi, le scapulaire, tu dois retrouver ton standing, ton exemplarité, ta propreté. Alors, aujourd’hui, voir mon club être tombé si bas, le suspecter d’être tombé dans les méandres de corruption, d’intérêts personnels, m’empêcher d’entendre le Virage Sud gronder aux exploits de notre équipe… Une chanson bien connue face à un adversaire historique (Marseille ; NDLR) témoigne d’une ville en flammes qui fait se soulever le fleuve, aujourd’hui c’est notre club qui brûle. Alors je ne demande qu’une chose, remettre le ballon au centre du terrain, la cathédrale sur la place Pey-Berland, que nos jeunes puissent intégrer l’équipe fanion, nos cadres leur transmettre les valeurs, le pont de Pierre lier nos deux rives, réécouter ce doux hymne qu’on entend le mercredi soir (la musique de la Ligues des Champions ; NDLR).
Bordeaux, réveille-toi ! Bordeaux, réveille-toi ! Nous n’avons plus le ballon, faisons preuve d’un bloc équipe soudé pour le récupérer et aller de l’avant marquer le but de la victoire. Retrouvons l’âme de notre club ! Vite !
A tous mes amis : ceux qui aiment le club autant qu’ils le disent ne peuvent pas rester silencieux. Je l’aime, je sors de mon silence. »