P. Sousa : « Je suis fier que, partout où j’ai été, on ne m’ait pas oublié »
En entretien pour le média anglais ‘Football Ramble Daily‘, l’actuel coach portugais des Girondins de Bordeaux, Paulo Sousa, qu’on sait polyglotte, revient sur la façon dont il est passé de joueur à entraîneur, commençant par sa carrière sur les terrains.
En effet, on se souvient que Sousa fut d’abord un grand milieu, vainqueur deux fois de la Ligue des Champions dans les années 90, avec la Juventus de Turin et avec le Borussia Dormtund. Mais pour lui, c’est au Benfica Lisbonne que tout a commencé, grâce au stratège suédois Sven-Göran Eriksson.
« Quand j’ai quitté ma ville natale de Viseu, à 14 ans, pour aller jouer au Benfica Lisbonne, ce n’était pas facile au niveau émotionnel, car j’étais un jeune garçon qui changeait d’environnement. Mais le football ça demande d’être compétitif pour jouer les premiers rôles et concurrencer les meilleurs, même chez les jeunes, au niveau national. Alors j’ai dû changer : j’ai commencé ailier, j’ai été attaquant-passeur, second buteur, mais quand Sven-Göran Eriksson est arrivé à Benfica, pour coacher l’équipe une, il a vu certains points positifs en moi, comme milieu, et j’ai eu l’opportunité d’être lancé. Je devais être prêt à la saisir, c’était le moment pour lequel je travaillais, car le coach et tout l’environnement du club – avec des joueurs rentrés tard du mondial – me donnaient la chance de jouer au milieu, d’être performant, de me montrer. J’ai dû apprendre vite à m’adapter en pro, aux autres joueurs, mais je connaissais le poste et pour moi c’était plus facile de bien comprendre les choses, avec les défenseurs derrière moi pour me guider et les attaquants devant pour me développer au niveau tactique et dans la vision, la lecture du jeu. Aujourd’hui, pour résumer et synthétiser la façon dont les gens se souviennent de moi, je dirais que j’étais un joueur honnête, un gros travailleur, avec une bonne et rapide lecture du jeu et qui faisait les bons choix quand le ballon m’arrivait. Aussi, je n’ai pas arrêté de progresser techniquement, pour mieux dicter le jeu, avec le ballon, pour être un joueur prenant des risques, jouant vertical, tentant des passes dures pour changer le rythme du jeu. En fait, ce dont je suis vraiment fier c’est que, partout où je suis allé, les gens ne m’ont pas oublié, comme joueur et comme homme.
Ce que Sven-Göran Eriksson a vu en moi ? Il m’a influencé, car il a vu quelque chose qui pouvait être utile sur le moment pour Benfica. Aussi, j’étais toujours ouvert pour progresser, apprendre et fournir le meilleur de moi-même. Et j’ai vite compris, aussi, l’importance d’être un lien pour l’équipe entre les phases offensives et défensives, les différents lignes, mais aussi dans la communication. Et ça pendant 90 minutes. J’ai beaucoup aimé ça. »