Pavon : « Ça sert à rien d’engueuler que les jeunes, c’est la facilité ça »
Leader et capitaine des Girondins de Bordeaux champions de France 1999, le milieu défensif des Marine et Blanc à la fin des années 90, Michel Pavon, a expliqué dans ‘Top Girondins‘ (ARL) que son tempérament était naturel pour lui.
« Au-delà du ressenti qu’avaient les autres joueurs, moi je le faisais naturellement. Le problème, c’est que, souvent, dans les groupes, on a tendance à engueuler les jeunes. Mais les jeunes, il faut les engueuler quand il faut, en sachant aussi taper sur ceux qui doivent faire les différences, les efforts nécessaires. Ça ne sert à rien d’engueuler que les jeunes. C’est la facilité ça. Moi, je gueulais sur tout le monde et je m’incluais aussi dedans, ne vous inquiétez pas (sourire) ! Après, c’est ma nature qui est comme ça. Donc voilà… Je faisais tout pour gagner, et on pouvait s’engueuler pendant une heure et demi. Mais attention, je n’ai jamais insulté personne ou quoi ; au contraire, je voulais les tirer vers le haut quand je sentais qu’un équipier n’était pas bien. Certains avaient besoin qu’on leur parle mal ou durement on va dire, d’autres devaient un peu plus se caresser dans le sens du poil, mais c’était pour que l’équipe se mette en avant.
Alors j’essayais de le faire, mais bon c’est ma nature, je suis comme ça, je ne joue pas un rôle. Que ce soit aux boules, aux cartes, à tout ce que vous voulez ; je suis comme ça : j’aime gagner, donc je fais tout pour que mes coéquipiers soient bien pour gagner et m’amener à la victoire. Mais des leaders, il y en avait d’autres, dans d’autres styles. Niino (Saveljic), même s’il ne mettait pas d’articles dans les phrases (sourire), on savait à quoi s’en tenir. Lilian (Laslandes), on savait que bon ou mauvais il se battrait jusqu’au bout. Il y a les leaders de voix ou de paroles, mais d’autres par les actes, et on les suit aussi. »
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