Philippe Fargeon : « C’est peut-être simplement une question d’organisation »

Interrogé dans l’émission Top Marine & Blanc (ARL) sur les problèmes défensifs rencontrés par les Girondins, l’ancien attaquant bordelais, Philippe Fargeon a expliqué les raisons de ceux-ci. 

Repositionnement plus rapide des joueurs offensifs, mauvaise organisation sur coups de pieds arrêtés, le champion de France en 1987 avec le FCGB confie ses remèdes aux maux continus des Marine et Blanc :

« La meilleure défense commence par les attaquants. Défendre est aussi un travail qui doit être collectif. Il y a une approche qui existe, et qui pourrait être un peu différente que celle de recruter ou d’attendre, ce serait de retrouver un équilibre avec des attaquants qui sont très prolifiques, mais auxquels on pourrait demander de faire 5% de travail en plus défensivement. Ça commence par-là. L’attaquant est le premier défenseur. Si l’attaquant pense à se replacer immédiatement, il soulage un peu ses milieux de terrain qui eux, soulageront les défenseurs. Quand on prend des buts, on regarde le gardien, mais, on ne voit pas forcément que le travail défensif n’est peut-être pas fait dès le départ. Je crois qu’il faudrait peut-être essayer d’avoir une disponibilité un peu plus importante au niveau des attaquants. Ça ne veut pas dire qu’ils marqueront moins de buts. Ça veut simplement dire, se replacer rapidement à la perte du ballon, pour permettre à ses coéquipiers de se replacer aussi. […]

Quand on prend beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés, ça veut soit dire que l’on ne va pas au combat et si on n’y va pas, cela signifie que l’on n’a pas la grinta nécessaire. Mais ça n’est pas le cas puisque les Girondins reviennent souvent en fin de rencontre pour arriver à prendre quelques points. C’est peut-être simplement une question d’organisation. C’est toujours compliqué. Quand on joue un corner et que l’on a l’habitude de prendre un but, on ne sait plus comment faire. On ne sait plus s’il faut marquer un adversaire à la culotte, s’il faut marquer par zone, s’il faut qu’il y en ait un qui soit pris et pas les autres, s’il faut deux personnes sur le poteau ou alors un devant, un derrière. Ce sont des choses que l’on travaille jusqu’à trouver un équilibre qui va permettre de rassurer. Quand on prend des buts sur corner, c’est quelque part aussi que l’on n’est pas rassuré sur ces phases de jeu. »  

Retranscription faite par nos soins