Pierre Ducasse dit tout sur ses différents objectifs avec le Stade Bordelais et sur ses reconversions
Hier soir, sur la radio R.I.G, l’émission « Girondins Analyse » a ‘reçu’ (au téléphone) Pierre Ducasse. L’ex milieu défensif du FC Girondins de Bordeaux, du FC Lorient ou encore du RC Lens, qui reste un supporter et un observateur des Marine et Blanc, a fait un point complet sur sa situation personnelle, entre la fin de sa carrière pro, son retour en amateur au Stade Bordelais et sa reconversion professionnelle.
« Je joue encore, oui, mais en ce moment je suis un peu handicapé depuis 3 semaines, car j’ai pris une béquille. Mais ça va, c’est pas trop grave, ça va vite passer, j’en ai encore pour 10-15 jours. Sauf que, du coup, j’ai raté le match contre la réserve des Girondins ce weekend. Je ne voulais pas faire de mal à Matthieu Chalmé (rire) ! (…) Mes projets ? L’année dernière, j’ai fait une saison très studieuse, car j’étais dans l’optique de préparer ma reconversion, car je ne voulais plus barouder en National et compagnie mais revenir sur Bordeaux car je savais qu’après ma carrière je vivrai ici. Donc j’ai joué au Stade Bordelais, tout en passant des diplômes d’entraîneur et aussi des diplômes dans la gestion de patrimoine. Quand j’étais pro, j’étais client d’un cabinet de gestion de patrimoine pour les sportifs pro, et j’avais un projet de reconversion avec eux car ça me plaisait et m’intéressait. A l’heure actuelle je suis salarié de ce cabinet et j’ai validé mon diplôme de coach. Donc la question qui s’est posée c’est : soit je jouais encore soit je continuais dans la reconversion comme entraîneur, mais je ne pouvais pas faire les deux, surtout avec la vie de famille en plus. Alors j’ai opté pour profité de mes dernières années de foot avant d’entraîner ensuite.
Je suis jeune, 31 ans, mais j’ai toujours eu en tête cette intrigue de savoir ce que je ferai après ma carrière de footballeur pro et j’ai eu des copains qui ont galéré et se sont retrouvés plutôt démunis car ils n’avaient pas préparé ça, sans fil conducteur ni objectifs après, alors que c’est important. Mais moi je savais pertinemment que ma carrière s’arrêterai un jour, j’avais plus ou moins anticipé ça, et j’attendais le bon moment pour revenir à Bordeaux, quand je serai prêt et quand je choisirai de ne plus me projeter sur le plus haut niveau. Donc j’ai bien vécu ça, sans regrets. Je n’avais pas de lassitude, même si je faisais ça depuis un moment quand même. Vous savez, quand on est en centre de formation, c’est déjà un métier : à 15 ans on s’entraîne tous les jours, on combine avec l’école, on a des cours de rattrapage le soir à 22 heures. Alors j’avais plus ou moins fait le tour et je savais aussi que, entre guillemets, je plafonnais. Je n’allais pas avoir mieux que ce que j’avais connu, alors il était temps pour moi de faire autre chose, de bien mettre en place les fondations de ma reconversion, le moment était venu, sans que je m’explique vraiment pourquoi. Jouer à l’étranger ? Ouais, j’ai été tenté par des destinations, mais c’était plus pour la qualité de vie que pour le foot (sourire). En plus, ma femme était alors enceinte, donc ce n’était pas le moment idéal de partir.
Mes objectifs individuels et collectifs avec le Stade Bordelais cette saison ? A titre personnel, transmettre un peu de mon expérience et encadrer les jeunes de l’équipe, même si cette année on a bien recruté, en qualité et non en quantité, en prenant de la maturité. Bien sûr, je veux aussi m’épanouir, profiter du temps que j’aurai sur le terrain, savourer aussi pleinement la vie de vestiaire, car je suis quelqu’un qui aime ça, en plus d’être un passionné de foot avant tout. Sinon, collectivement, on vise un maintien en N2 plus tranquille que la saison dernière, assuré à la dernière journée. Un parcours en Coupe de France, ce serait pas mal aussi… Un petit Stade Bordelais – Girondins, délocalisé au Matmut, ça bouclerait la boucle (sourire) ! (…) Si les jeunes actuels de N2 me réservent un traitement de faveur ? Non… Car ça c’est plus valable quand on joue dans un club pro et qu’on redescend en réserve pour gagner du temps de jeu, car on est dans le monde pro. Mais moi, à l’heure actuelle, quand je joue contre des jeunes de 19 ans ils ne me connaissent pas forcément… Donc je n’ai aucun souci sur ça, honnêtement. »