Pierre Ducrocq : « C’était un vrai match de Coupe, et le tort de Bordeaux c’est de ne pas l’avoir tué »

A l’issue de Granville – Bordeaux (2-1 après prolongations pour l’USG, en 1/32ème de finale de la Coupe de France), la réaction à chaud de Jocelyn Gourvennec a été plutôt très mal reçue par l’immense majorité des gens.

Mais, dans ‘L’After Foot’ d’RMC, c’est Pierre Ducrocq, l’ancien joueur défensif du Havre et aussi du Paris Saint-Germain, qui a indiqué avoir compris ce qu’avait voulu dire l’entraîneur des Girondins :

« Il n’a pas vraiment tort dans son analyse. Après, il commence par dire ‘On a fait le match qu’il fallait’, mais ensuite il donne des arguments pour dire que non, ce n’est pas complètement le match qu’il fallait faire. Dans le contenu, c’était un vrai match de Coupe, ça avait lieu à Granville, avec le terrain qui va avec, et on a tous connu ça, pour ceux qui ont joué la Coupe de France… Et c’est très difficile. Mais je ne parle pas là que des amateurs qui veulent t’arracher les jambes ; c’est tout un contexte. Et, dans ce contexte-là, le seul tort qu’ont les Bordelais, sur les 90 premières minutes, c’est de ne pas tuer le match, comme le dit Gourvennec. Ils ont vraiment les occasions pour le faire, ils ne sont pas trop inquiétés par Granville, honnêtement, mais leur tort c’est de ne pas tuer le match. Après, quand tu prends ce but à la dernière seconde, qui t’emmène en prolongations, tu as tous les maux de Bordeaux en ce moment, et tout ce qui est compliqué qui ressort d’un seul coup. Sur ça, il n’a pas tort. Jusqu’à ce qu’ils encaissent ce but, leur match n’est pas catastrophique.

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Sur les 32 matches de ce tour, ils n’ont pas tous été gagnés facilement par la plus grosse équipe au niveau hiérarchique. Regardez Troyes, contre Still, un club de 8ème division, ils ne gagnent que 1 à 0 à la fin ; et on n’en parle pas. Alors qui l’ESTAC prend un but à la 90ème, que ça s’écroule, qu’ils prennent des cartons rouges, puis le 2-1… Et bien on se dit que Troyes a été catastrophique. Mais pour Bordeaux, là, contre l’US Granville, je ne dis pas… La dernière demi-heure traduit plein de choses, tout ce qui va mal dans cette équipe. (…) Mais je répète qu’ils font 90 premières minutes comme il faut pour gagner 1-0, mais sans tuer le match. Et après le but, là, par contre, ils lâchent. »