Pierre Lees-Melou : « Jouer en pro, c’était un rêve oublié, je n’y pensais pas, même aux Girondins »
Invité hier soir de ‘Girondins Analyse’ (R.I.G), Pierre Lees-Melou (son interview est à écouter ici) a raconté ses débuts dans le foot, et son passage au centre de formation des Girondins, de 2003 à 2009. Non conservé, le natif de Langon (Gironde) est allé vers le foot amateur, notamment Lège – Cap-ferret, et s’éclate aujourd’hui à Dijon, en Ligue 1. 7 fois buteur et 4 fois passeur décisif en 28 rencontres avec le promu cette saison, Pierre sait d’où il vient.
« Ma taille ? Oui, c’était un facteur, mais certainement que je n’étais pas assez bon non plus (rire). Après, à 16 ans je mesurais 1m60 et j’étais très fin, comme aujourd’hui, donc cela a été une raison donnée pour ne pas me garder, oui. Mais sur cette saison, bizarrement, j’ai mis 4 buts de la tête, alors que, pour l’anecdote, je n’avais jamais marqué de la tête avant. Alors je savoure, je ne crache évidemment pas sur ça.
(…) Mon adaptation au niveau pro, ça a été très compliqué, car à Lège je jouais en amateur, on s’entraînait 2 à 3 fois par semaine, on était le plus petit budget de CFA 2… Et d’un coup je suis passé au monde pro, avec un voire deux entraînement(s) par jour. J’ai galéré sur le plan physique, pour tenir et encaisser la prépa du début de saison, et lors de ma première saison à Dijon, je me blesse au bout de mon 2ème match : fracture de fatigue, je me suis cassé le 5ème métatarse. Donc le plus dur, pour moi, c’est vraiment au niveau du rythme. Puis il y a aussi l’océan qui est plus loin, j’ai un peu perdu sur ce point (rire). Mais je me suis battu pour revenir et m’imposer, car personne n’aurait pu refuser la proposition qui m’a été faite de signer un contrat en pro, donc j’ai foncé. C’était un rêve oublié, car je n’avais jamais pensé jouer en pro, même en étant aux Girondins. Je savais qu’il y avait un gouffre énorme, mais je voulais juste prendre du plaisir et je faisais comme si chaque année était la dernière.
(…) Mon meilleur poste ? J’ai joué un peu partout, à tous les postes offensifs. Je préfère l’axe, mais tant que je joue, que je suis sur le terrain, je prends. »