Quelles responsabilités pour Eduardo Macià à Bordeaux ?
On sait depuis des mois qu’elle arrivera, et elle aurait d’ailleurs pu se faire dès cet hiver s’il avait été libéré plus tôt, mais la nomination d’Eduardo Macià comme directeur sportif des Girondins de Bordeaux se rapproche enfin concrètement et pourrait se faire début avril, maintenant qu’il n’est plus lié (départ demain) à Leicester, club où il est le chef du recrutement depuis 2016 mais était en perte d’influence ces derniers mois.
Décrit dans cet article de SUD OUEST comme un « autodidacte », l’Espagnol de bientôt 45 ans était, depuis le départ (ou presque), un « conseiller de GACP pour le projet de reprise des Girondins ». C’est donc assez logique qu’il finisse bel et bien par s’intégrer comme un futur rouage important dans la méthode voulue par le nouvel actionnaire des Girondins de Bordeaux pour relancer le FCGB.
En plus de Frédéric Longuépée (président) et de Paulo Sousa (entraîneur), mais aussi de Souleymane Cissé pour coordonner la (post)formation, Macià sera donc encore un nouveau visage des Marine et Blanc à l’américaine.
Ayant occupé les fonctions de responsable du recrutement au FC Valence puis à Liverpool (de 2006 en 2011) et donc à Leicester (2016-19), celui qui fut aussi un joueur de Valence dans ses plus jeunes années a aussi été directeur sportif à l’Olympiakos Le Pirée (2010-11), à la Fiorentina (de 2011 à 2015) et au Betis Seville (2015-16, passage très contrasté). S’appuyant sur « ses réseaux internationaux et une équipe de scouts déjà habitués à travailler avec lui (dont l’ancien défenseur des Girondins Jakob Friis-Hansen) », EM « devrait notamment avoir en charge la mise en place du processus de recrutement » écrit Sud Ouest.
Si on imagine aisément qu’un modèle basé sur le trading – à la lilloise ou à la monégasque – va se développer à Bordeaux, avec l’achat de jeunes joueurs à faire progresser et à revendre pour générer des profits à réinvestir et à mettre dans le fonctionnement du club, va se confirmer, Eduardo Macià serait donc l’homme chargé d’encadrer cette politique. Il devra probablement s’assurer d’un certain équilibre dans la (re)composition de l’effectif, avec aussi – malgré tout – quelques cadres expérimentés à conserver et recruter, afin d’entourer les jeunes et d’éviter les déconvenues liées à un excès d’inexpérience.
La création, ou au moins l’augmentation, du réseau de scouting du FCGB sera aussi à sa charge, tout comme la coordination entre ces personnes, la direction et le staff technique mené par l’entraîneur. Une méthode de travail sera à (re)définir et des rôles à répartir, selon les moyens disponibles et les besoins sportifs et financiers du club. Pour cela, en plus de ne pas se tromper dans les choix de joueurs et dans l’évaluation des profils (techniques, mentaux, humains, entourage), des potentiels et des prix, les notions de vision à long terme et d’anticipation ne seront jamais du luxe, surtout en matière de politique sportive.
Un grand défi en vue pour Eduardo Macià et ses équipes !