Ricardo : « Je ne sais pas si vous étiez nés en 96, mais à Paris je n’étais un manager défensif »
Taxé d’être un entraîneur défensif, surtout quand il a géré Bordeaux – avec succès – de 2005 à 2007, le nouveau « manager général » du FCGB, Ricardo Gomes, de retour au Haillan et très ému de cela, a remis les choses dans leur contexte par rapport à cette image.
« Quand je suis arrivé, il y a 13 ans, il y avait un déséquilibre dans l’équipe. La saison d’avant, 2004-05, l’équipe était bonne mais sans résultats. Quand un bon joueur perd la confiance, ça devient un joueur moyen. Je me souviens que, lors des premières séances d’entraînement, les supporters étaient là, au Haillan, et ils n’étaient pas contents. Mais Patrick (Colleter, son adjoint, lui aussi de retour ; NDRL), Éric (Bedouet, préparateur physique sur-diplômé, toujours au club depuis 20 ans ; NDLR) et moi on leur avait mis en place un système pour reprendre confiance, de manière défensive. Ça a marché. Après, je ne sais pas si vous (les médias, NDLR) étiez nés en 96 (sourire), mais quand j’étais à Paris je n’étais un manager défensif. Mais c’était mon choix, ma responsabilité. J’accepte les critiques, mais je crois qu’en faisant différemment, de manière défensive, nous avions connu, à Bordeaux, la plus belle évolution, celle que j’avais choisie.
Pendant 2 ans, c’était ça et les joueurs avaient compris que la confiance passerait par là, donc ils ne voulaient pas changer, et nous non plus. On a été beaucoup critiqué, mais les supporters étaient contents, même s’ils veulent aussi du beau jeu. Sauf que la situation du club faisait que (sourire)… Et c’est après, avec l’arrivée de Laurent Blanc, que l’équipe a pris une autre configuration, plus offensive, grâce à la confiance acquise pendant 2 ans, chez les joueurs et les supporters. Laurent est un grand coach, mais il avait récupéré une équipe en confiance et ça, ça avait fait la différence. (…) Les joueurs actuels ? Je vais leur dire qu’en Coupe d’Europe c’est très bien, mais qu’ils ne sont pas à leur place en championnat. Mais là, car je laisse Éric parler, c’est lui l’entraîneur (sourire), donc le responsable. En tout cas, ne vous inquiétez pas, on va se sortir de cette situation. »