Riolo : « Avec King Street il n’y aura rien, Sousa peut vouloir se barrer »
Trouvant – et il est loin, très loin, d’être le seul – que « la situation pue » à Bordeaux, avec des actionnaires en conflit, l’éditorialiste Daniel Riolo a exprimé, sur RMC, des craintes pour le futur proche des Girondins.
« M6 a très mal vendu, oui, c’est clair. Évidemment… Pourtant, ils n’arrêtaient pas de dire qu’il ne fallait pas vendre à n’importe qui, mais ils l’ont fait. King Street est venu, avec GACP, et s’est dit qu’avec la hausse des droits télés il allait y avoir de l’oseille à prendre et que si, en plus, on vendait quelques mecs ça suffisait pour faire du blé : et voilà. Mais c’est mal géré ! Que Bordeaux, là, soit quatrième de Ligue 1, malheureusement, ça ne sert à rien, à part vendre les joueurs plus chers. Tu peux valoriser les joueurs grâce à ça, ok, mais si King Street dit de vendre trois joueurs au mercato d’hiver et puis trois en juin pour récupérer ses billes et revendre le club ensuite… Mais alors il n’y a plus rien à Bordeaux ! Et King Street, ils s’en foutent de ça, ils veulent juste leur blé et revendre ; mais à quel prix ? Et il faut qu’il y ait un repreneur derrière, parce que si tu n’en as pas…
Avec King Street, un fonds d’investissement américain qui n’y connait rien au foot et ne sait pas ce que c’est Bordeaux, il n’y aura pas d’investissements, pas de politique sportive. En fait, il n’y aura rien. En janvier, ce qui va se passer c’est que peu importe l’offre, le joueur partira : Pablo, Sabaly, Kamano, Tchouaméni ; ça part… Car il y a un trou dans la caisse à cause de la gestion de GACP, que King Street l’a vu et reprend la main, mais ils ne mettront rien et voudront récupérer vite leur argent. Ils ne sont pas là pour le foot et pour gérer un club mais pour récupérer de l’argent. Et puis, avec ça, il faudra voir si Paulo Sousa aura envie de rester. Paulo Sousa, lui, s’il a juste la moitié d’une bonne offre il peut vouloir se barrer aussi… Après, il a signé pour un long contrat avec un très gros salaire, donc ça peut aider à rester quand même. Mais pour moi, dans tous les cas, dès cet hiver, il y aura des départs ; trois ou quatre. »