S. Dubeau raconte son vécu avec le FCGB (arrivée, départ, liens affectifs)
Sur ARL, hier soir, dans ‘Top Girondins‘, l’ancien médecin du club pendant de très longues années, Serge Dubeau, était invité. Il a notamment retracé, en détails, son histoire d’amour, professionnelle et personnelle, avec les Marine et Blanc.
« Mon arrivée ? Je ne me rappelle plus exactement de l’année, mais je suis arrivé sous la présidence de Claude Bez. J’avais rencontré l’ex trésorier, Jean-Pierre Hourcade, dont j’étais le médecin, en étant interne, et comme j’étais fana des Girondins depuis petit il m’a dit que je pouvais venir faire ma thèse au sein du club. Ensuite, j’ai fait beaucoup de bénévolat, en m’occupant notamment de la sécurité des spectateurs, des jeunes du centre de formation, des pros, et on a travaillé comme ça. Puis, sous l’ère Élie Baup, on m’a demandé, là, de devenir exclusivement le médecin de l’équipe pro. C’était une bonne période, car en ayant le même entraîneur pendant 6 ans c’était intéressant pour travailler sur la durée, pour tout le monde. Avec les staffs techniques, j’ai échangé, en effet : sur les objectifs, les rapports avec les joueurs et les consignes générales… Mais on se rencontrait surtout au début de la saison, car il ne fallait pas tomber dans le panneau d’être le médecin de l’entraîneur, mais bien celui du club et de ses joueurs. Le coach, il n’avait pas spécialement à me dire quoi faire. Je n’ai jamais fonctionné comme ça et je ne fonctionnerai jamais comme ça.
Mon amitié avec Ricardo Gomes ? Oui, c’est mon petit-frère et je suis son grand-frère (sourire), comme on disait. Ricardo, c’est une rencontre à faire dans une vie. Vraiment. Un homme élégant, charmant, accessible, avec qui on partageait aussi des mêmes choses dans la vie, hors du football. Mon départ sous Willy Sagnol ? Oui, c’était un gros traumatisme pour moi et je pense n’avoir fait le deuil des Girondins – sans vous mentir – que depuis 4-5 mois, car avant j’en rêvais encore ; de nos voyages… Mais maintenant, c’est fini, alors qu’avant c’était récurrent. Désormais, je ne regarde plus spécialement tous les matches, mais je vais encore au stade. La dernière fois que j’y suis allé, pour les adieux de mon ami Jaroslav Plasil ; que je me faisais une joie d’aller fêter, même si je vois aussi Jaro en dehors ; j’avais été très déçu. Car Bordeaux avait perdu (0-1 contre Reims, J37) et surtout car c’était une purge. J’avais trouvé ça honteux, en dessous de tout, catastrophique, que les joueurs ne mettent pas plus de cœur pour la dernière d’un joueur et d’un homme comme lui, ancien capitaine en plus.
Mais malgré tout, avec les Girondins, il n’y a jamais eu de cassure pour moi, car c’est ma deuxième famille. Je ne m’en suis pas éloigné, mais on m’a éloigné du club. Je ne renie pas du tout ce club, j’en reste un supporter effréné. Je continue de suivre tout sur les médias et les réseaux, en plus des résultats : ce qu’ils disent, ce qu’ils font. Tous les jours. »