Stéphane Martin : « C’est vrai que ça sonne creux, et c’est frustrant pour tout le monde… »
On en termine avec toutes les retranscriptions issues du passage de Stéphane Martin, lundi, sur RMC Sport (émission ‘Le Vestiaire‘), en s’attardant sur… le stade. En effet, l’ex président du FC Girondins de Bordeaux a bien été obligé de répondre à des questions sur cet enjeu majeur, où les Marine et Blanc galèrent depuis longtemps.
« La grosse différence, pour le club, avec le changement de stade, elle est qu’à affluence égale les revenus sont incomparables, surtout grâce aux loges. Après, on a tous envie que le stade soit bien rempli, mais économiquement la hausse des revenus liée au passage de Lescure au ‘Matmut’ compense la hausse du loyer, qui est passé de 300 000 euros à plus de 3 millions par an. Mais oui, il est sûr que ce stade n’a pas été construit pour être à moitié vide. Si c’est un souci accessibilité ? Non, je ne pense pas, mais il y a beaucoup de ressenti dans tout ça. La LFP avait fait des statistiques sur le temps de trajet et il n’avait que très peu augmenté entre l’ancien et le nouveau. Je crois que c’est surtout une question d’émotions, de vécu à avoir dans le nouveau stade, par rapport à un stade comme Chaban-Delmas qui était implanté en centre-ville et avait forcément plus d’histoire. Le public doit encore trouver ses repères.
Si c’est possible de racheter le stade ? Sur ce sujet, déjà, il y aurait une étape intermédiaire possible : avoir l’exploitation du stade, comme a fait Marseille. Mais dans ce stade, il y a aussi des concerts, parfois du rugby avec l’UBB… Quand il y a du monde, il n’est pas trop grand pour la ville de Bordeaux, par rapport à la population de la région. Mais c’est vrai qu’en général ça sonne creux, et ça c’est frustrant pour tout le monde. Encore une fois, quand la décision a été prise de faire ce stade, c’était en 2010, quand le club était au top sportivement. On pensait aussi à l’Euro 2016 et la ville de Bordeaux, vu son image, son prestige et son importance, ne pouvait pas passer à côté de cet événement. Je crois que si on était au niveau de 2010, avec la Ligue des Champions, il y aurait peut-être 35 000 de moyenne. Le potentiel est énorme. En plus, à Bordeaux, on a la chance, à part les Chamois Niortais en Ligue 2, de ne pas avoir de concurrence niveau football. Mais sur ça, c’est parfois bizarre, car dans les départements voisins comme les Landes, ou au Pays Basque, ça supporte beaucoup Marseille… »