Stéphane Martin : « On est obligé de tenir compte de l’avis du coach dans un recrutement »
Invité exceptionnel de l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ (diffusée sur R.I.G, podcast par ICI) la semaine dernière, l’ancien président des Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin, avait abordé de nombreux thèmes, dont le cas du fameux mercato estival 2017, que le club et le coach de l’époque (Jocelyn Gourvennec) pensaient réussi – comme pas mal de supporters et d’observateurs, d’ailleurs – mais qui n’a pas donné satisfaction.
Refusant de pointer un seul coupable ou de se dédouaner lui-même, Stéphane Martin, assume un échec collectif sur certains recrutements :
« Quand on recrute, on se doit toujours d’assumer le fait que la décision elle soit collective. D’abord, on est obligé de tenir compte de l’avis du coach dans un recrutement. C’est quelque chose qui ne peut pas être fait autrement. C’est une décision collective. Il faut aussi assumer que, quand on a un coach en qui on a confiance, on l’écoute encore plus. Ce serait facile de dire : ‘Les mauvais joueurs ce sont les choix du coach, les bons choix ce sont les miens !’. Après, il y a un équilibre à trouver, c’est forcément une équation dure à résoudre, et comme on ne peut pas recruter des joueurs dans le dos d’un coach… Mais, à l’inverse, tous les coachs du monde pensent aux matches d’après dans leurs choix et peut-être moins à un horizon lointain, sur 4-5-10 ans. Ce que font un directeur sportif et un président pour leur club. Et ces différences de visions compliquent les choses. Dans le cas du mercato 2017, je ne pense pas qu’il y ait eu de caprice de la part de Jocelyn Gourvennec. Il y a eu des concertations, des choix collectifs. Tous n’étaient pas bons, mais il y a eu aussi des bons choix. Mais c’est vrai qu’il n’y a pas le même horizon de vue entre l’entraîneur et le président / directeur sportif. Alors il faut tenter d’agir en bonne concertation. »