Stéphane Martin répond aux critiques de Willy Sagnol et de Gustavo Poyet sur l’organisation du FCGB
Sage et diplomate, l’ancien président des Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin, a été invité, sur RMC Sport, à répondre aux récentes attaques de Willy Sagnol et de Gustavo Poyet, ex coaches du FCGB, à propos de l’organisation du club au scapulaire.
Les mots de Stéphane Martin :
« On ne va pas prétendre que tout est parfait, c’est sûr, mais il est excessif de dire que tout marche mal. Je ne vais pas répondre sur chaque petit détail, je n’ai pas envie d’alimenter la polémique, de relancer le ping-pong ou d’entrer dans une question d’égos. Cela ne ferait qu’affaiblir l’institution et je n’ai surtout pas envie de faire ça.
Maintenant, Willy Sagnol, il a passé 12 ans au Bayern Munich, donc je peux comprendre que ce soit sa référence. Et je n’ai pas la prétention de dire que Bordeaux est aussi bien organisé, à tous les niveaux. Sincèrement, sans langue de bois, j’ai beaucoup de respect pour les coaches en général car ils ont beaucoup de pression et que c’est un métier très dur. Après, il y a des choses qui ont été dites… Quand Gustavo Poyet prend l’exemple des trois avions différents que nous avons utilisés pour aller jouer à Odessa, c’est sûr que ça ne semble pas sérieux. Mais il faut voir qu’entre le tirage au sort et le match, les délais étaient très courts pour s’organiser. Et on avait quand même voyagé en Falcon, pas en charter (sourire). Le Falcon, je ne crois pas que ça puisse être associé à quelque chose de très humiliant, à de mauvaises conditions de traitement. Les joueurs, ils étaient même amusés. Il n’y avait rien de dramatique, le confort était là.
Les jardiniers du Haillan ? Vu que le site appartient à la mairie, une partie de l’entretien est faite par ses employés municipaux et le club prend en charge le reste, au besoin, avec des sociétés privés qui font des extra quand les employés de la mairie ne travaillent pas. Maintenant, il est sûr qu’il y a des choses à améliorer, mais avec un traitement aussi dur reçu de leur part on a l’impression que… Personnellement, je ne pense pas que Willy Sagnol ait voulu être blessant, mais j’ai mal vécu ses critiques, comme les salariés du club. Je peux vous assurer que l’immense majorité des salariés est à 100% impliquée et aime le club, car ils respectent l’institution pour laquelle ils travaillent avec fierté. Après, j’ai envie de dire que si vous avez cinq fois plus de budget, comme ce que Willy Sagnol a pu connaître au Bayern, vous aurez cinq fois plus de jardiniers. Mais, au final, je crois qu’il y a pire que nous. »