Tibo (UB 87) : « Ils croient qu’on peut remplir un stade sans équipe forte »

Sur la radio RIG, hier soir, dans l’émission ‘Girondins Analyse’ (podcast ICI), le leader ultra Tibo‘ était aussi invité. Comme son acolyte Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines, il craint fort que la nouvelle direction du FCGB ne veuille remplir le stade en misant trop sur le show et pas assez sur le sportif. Cela ne marchera pas selon lui, et il dénonce même une part de communication abusive avec le fameux dispositif ‘Girondins et Vous’.

« Vous parlez de ‘Girondins et Vous’, mais j’y suis allé, car j’adore participer aux choses du club (sourire). En vrai, j’ai été hyper déçu, car comme c’est compliqué de me vendre du rêve, j’ai vu ce qu’ils ont fait. Ils nous ont fait croire qu’ils prenaient notre avis en compte – et je précise que j’y suis allé comme un supporter normal, pas en mode ultra mais en disant que j’étais du Virage Sud -, ils te font croire qu’ils t’écoutent, mais après, quand tu vas à la conférence de Thiodet et de Longuépée ils te sortent des chiffres, dont la moitié sont issus d’un sondage qu’ils ont fait sur le site – même pas des rencontres -, puis ils diffusent des extraits des ateliers. Mais ils ont filmé des gens qui, pour moi, ne sont absolument pas légitimes et n’ont rien à voir avec les Girondins, afin qu’ils donnent leur avis… ou plutôt qu’ils disent ce dont ils avaient besoin ensuite. Mais je trouve ça hyper malhonnête comme action, et je suis hyper déçu. Vraiment. Je n’oublie pas (sourire) !

La nouvelle signalétique au Virage Sud ? En fait, l’idée de Monsieur Thiodet, et c’est ça son mot, c’est de vendre l’expérience du Virage Sud comme le fait de vivre quelque chose d’exceptionnel, de différent. C’est pour ça que, par exemple, Monsieur Thiodet est à fond pour la tribune debout. Car il sait que ça agrandit la capacité du Virage Sud et que ça renforce son ‘expérience Virage Sud’. C’est dans ce sens-là qu’il veut flécher l’accès au Virage Sud, pour le ‘zoner’, que les gens aient vraiment l’impression que ce soit différent du reste du stade et puisse se dire, après y être allé, qu’ils ont vécu une expérience comme celle vendue.

(…) Après, le club, s’il essaye de vendre des ‘expériences’, c’est car les dirigeants sont intimement persuadés qu’ils pourront faire venir des gens au stade sans une équipe un minimum… bien sur le terrain. La personne qui vous présente les abonnements, dites-vous que dans sa tête elle est persuadée qu’on peut remplir un stade sans une équipe forte sur le terrain. Vraiment. Mais nous on sait que pour remplir un stade à Bordeaux il faut une équipe de foot. »