Triaud : « A 10M€, j’aurais emmené Obraniak en vélo jusqu’en Russie »
En plus de sa sortie concernant les objectifs de 5ème place du club en fin de saison, Jean-Louis Triaud, invité d’RMC avant hier, a vivement réagi aux critiques faites concernant la gestion du mercato par le club des Girondins de Bordeaux. Questionné, notamment sur l’opportunité qu’aurait eu le FCGB de céder Ludovic Obraniak en Russie l’an dernier pour la coquette somme de 10 millions d’euros, « JLT » dénonce ce jeu des rumeurs et le fonctionnement même de tout le système médiatique lors des périodes de transferts
« Si Ludovic Obraniak est parti, c’est qu’on n’a pas pensé s’affaiblir réellement. D’ailleurs, on a proposé une recrue potentielle à l’entraîneur, qui a examiné notre point de vue et qui nous a dit : « Non, j’aime autant rester tel qu’on est. Pas la peine d’envoyer des messages négatifs aux joueurs qui sont appelés à jouer en faisant venir quelqu’un à cette période de l’année. ». Il nous reste 24 pros dans le vestiaire pour maintenant 15 matchs. L’effectif est assez complet pour faire face.
Je n’ai jamais vu de proposition de Russie, ni d’ailleurs, concernant Ludovic Obraniak. On en a eu une à 100 millions d’euros, pour la Laponie, mais on a refusé… Non, il faut arrêter de dire des conneries. On n’a jamais eu la moindre proposition pour Ludovic Obraniak. Parce qu’à 10 millions, je peux vous dire que je l’aurais emmené en vélo jusqu’en Russie. Je vais voir si je n’ai pas égaré le fax dans un coin du bureau (rires). Tout ça, c’est le baratin habituel qu’on lit dans la presse au moment des transferts. Un baratin qui fait un mal fou au club d’ailleurs, puisque les supporters ne comprennent pas. Tout ce que vous dîtes, ils le prennent pour argent comptant. Les pauvres. S’ils savaient, ils déchanteraient. Dans toutes ces annonces, il y a beaucoup de rumeurs non fondées. Mais une rumeur non fondée devient une vérité en quelques semaines parce qu’on a oublié l’origine de la rumeur.
Les supporters ne comprennent pas toujours. Certains joueurs, quand ils sont en place, ne trouvent pas grâce à leurs yeux et ne sont jamais aussi bons que quand ils partent du club. Il y a un côté émotif, émotionnel, qui joue surement. Je n’ai pas grand-chose à leur expliquer, c’est un choix du club. Contre Saint-Étienne, on a gagné (2-0) et Ludovic Obraniak ne jouait pas. Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas bon et qu’il ne servait à rien. Mais ça veut aussi dire que derrière, il y a des jeunes qui sont prêts à prendre la relève. Garder quelqu’un qui n’a pas envie de rester, ce n’était pas forcément une bonne solution. Donc je crois vraiment qu’aujourd’hui, on peut dire que la tendance générale sera d’accorder un bon de sortie à tout joueur, dans la mesure où le club ne sera pas pénalisé financièrement. Si le même Ludovic était venu me trouver en me disant qu’il voulait partir à Brême, mais à condition qu’il soit libre, il serait encore à Bordeaux aujourd’hui. »