Un avant et un après 2020 (hausse des droits TV) dans le plan économique des repreneurs américains
A partir, à la fois, d’un document datant du premier trimestre 2018, dont General American Capital Partners s’est servi pour attirer des investisseurs dans son projet de rachat du FC Girondins, et aussi d’une analyse des différentes interviews données par Joseph DaGrosa, qui vont bien dans le sens d’intentions intactes par rapport à l’époque du document, SUD OUEST tente un décryptage du business plan des repreneurs américains du FCGB. Ce décryptage rejoint les observations déjà réalisées, mais les appuie en chiffres.
Jugé trop optimiste au niveau des recettes attendues par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion, qui a aussi invité le fonds d’investissement à revoir son ratio capitaux propres/dettes, le plan financier de DaGrosa et de ses associés est prévu – dans le document sur lequel se base S.O – jusqu’en 2023-24. Les recettes sont alors de 111M€ (contre 68 estimées en 2018-19), les dépenses à 104 (contre 73 cette saison) et le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement est passé de 5.7M€ à 19.9M€. Mais toutes ces infos budgétaires sont données sans tenir compte des fameux 80M€ d’investissement sur 3 ans promis par JdG ni du résultat – qui est forcément très dur à anticiper – du trading de joueurs qui sera fait par les américains et fera partie intégrante de leur stratégie ; sans folie cependant.
Aussi, il apparaît que lors des saisons 2018-19 et 19-20 un changement de standing financier n’est pas prévu par rapport à ce que faisait M6 dernièrement. Mais le coup de boost serait mis, au moins financièrement, à l’horizon 2020, qui correspond évidemment au moment où les nouveaux droits télés (20-24) vont entrer en vigueur, garantissant à tous les clubs de L1 des revenus bien supérieurs par rapport à ceux actuels.
Ce levier important des droits télés (+25M€ par an selon GACP), plus les gains espérés par le trading de joueurs doivent donc permettre aux Américains, d’ici deux ans, de dégager des ressources pour pouvoir articuler, aussi, une stratégie marketing visant à augmenter de 5 à 8M€ les revenus de sponsoring et de merchandising, mais aussi la billetterie du stade (+2-3M€). Pour tenter d’en finir avec les très mauvais résultats économiques de ces dernières années, les repreneurs voudraient, enfin, réduire des dépenses de fonctionnement, en maîtrisant au mieux la masse salariale de l’effectif professionnel (qui a déjà nettement diminué ces dernières saisons, sans pour autant empêcher des déficits chroniques) et en réduisant certains effectifs administratifs.
Mais de la théorie à la pratique… On verra tout ça bien assez tôt ! Et si GACP arrive à ses fins (même s’ils n’y arrivent pas, d’ailleurs…), la suite logique serait alors une revente du club d’ici 5 à 10 ans. Là encore, rien de nouveau vu les déclarations de Monsieur DaGrosa.