Valentin Vada : « Au Proyecto Crecer, je me suis fait des amis à vie »

Devenus chacun titulaire, à Nantes et à Bordeaux, l’attaquant Emiliano Sala (ancien espoir du FCGB, meilleur buteur des Canaris cette saison) et le milieu Valentin Vada seront adversaires dimanche, lors de la 33ème journée de Ligue 1. Une situation qui sera inédite pour les deux Argentins, amis de longue date car formés tous les deux au centre du Proyecto Crecer, soit la filiale des Girondins en Amérique du Sud. Ces belles retrouvailles annoncées ont donc fait l’objet d’un article, pour le journal Sud Ouest, dans lequel Vada témoigne :

« Le Proyecto, c’est regardé comme le centre de formation pour postuler aux Girondins de Bordeaux. Là-bas, j’y ai vécu comme interne, j’ai découvert d’autres joueurs avec qui on partageait la même passion, j’ai appris à m’entraîner tous les après-midi après l’école. Et je me suis fait des amis à vie. Il y avait Daniel (Mancini), et si tous les autres de ma génération n’ont pas percé, je garde beaucoup de contacts. L’un d’entre eux, qui joue en quatrième division en Italie, est venu me voir lors des matches à Monaco et puis à Nice. Avec Emi (Sala) et Daniel, on en parlait mais jamais on n’imaginait cela

Un conseil  pour les jeunes du Proyecto ? Travailler, faire ce qu’ils aiment. Quand j’étais à leur place et que je suis venu ici, je voyais Cavenaghi et je me disais : “jamais ça ne sera possible”. Et puis petit à petit, en bossant, en écoutant mes parents, aujourd’hui je suis là.

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(…) Emi, il avait vraiment les moyens de s’imposer à Bordeaux, mais le club en a décidé autrement. J’aurais bien aimé qu’il reste, mais il est maintenant épanoui à Nantes. Il réalise sa meilleure saison, garde une marge de progression. C’est un vrai battant, un attaquant qui joue pour l’équipe, fait beaucoup d’efforts. En ce moment, ça paye : il est décisif. Des critiques, il y en a pour tous les joueurs. Mais Emi, il a un mental d’enfer. À ce niveau, on se ressemble car on est passé par des moments très durs mais on a su lever la tête et regarder devant. Après, je suis plus expansif : je parle beaucoup, je fais des blagues à tout le monde ; alors que lui est plus dans son coin. »