Vikash Dhorasoo : « Si j’ai été dopé ? À mon insu, je me dis que oui »

Bordelais pendant une (belle) saison, l’ancien milieu international A français Vikash Dhorasoo a parlé, quand il était passé dans ‘Les Prolongations‘ (VL), du… dopage. L’ex Havrais, Lyonnais, Parisien et Milanais explique ne pas pouvoir être sûr qu’il a toujours été clean et avoir fait confiance aux staffs. Il avoue même qu’après tout, le dopage – s’il l’a été – ne l’aurait pas dérangé tant que ça, car il reconnait que le sportif de haut niveau flirte avec ça en permance. 

« Si j’ai été dopé ? À mon insu, je me dis que oui. Au Milan ? Je ne sais pas. Mais parfois, je volais sur le terrain… Des fois, je courais et je ne ressentais pas la fatigue, donc je me demandais ce qu’ils avaient mis dans la potion (rire). C’était pas possible ! En fait, on flirte avec le dopage, car les produits rentrent, sortent, on sécrète les choses, on a des taux. Si demain, Lewandowski, suivi par sa femme diététicienne, développe un repas qui fait que, est-ce que c’est du dopage ? Tu vois, il y a un problème sanitaire, et tu ne peux pas… On joue tous les trois jours, c’est humainement impossible. Après, mon combat ce n’est pas le dopage, mais le city stade (sourire). Sur le dopage, en fait, tu ne peux pas dire à Usain Bolt de courir le 100 mètres et de… C’est Coluche qui disait : ‘Si on montait le Tourmalet à l’eau claire, il faudrait démarrer le Tour de France au mois de décembre’. Là, c’est un peu ça : tu ne peux pas nous demander de jouer tous les trois jours et de…

Moi, je carburais à la piqûre, aux infiltrations, aux antidouleurs, et aussi aux anesthésiants. J’étais capable de rentrer dans une église pour jouer. J’allais voir un magnétiseur. Il y a une très fameuse anecdote sur Cantona, qui arrive dans le vestiaire à Marseille et voit marqué ‘Dopage obligatoire pour tous’ puis rajoute ‘Sauf pour Cantona’. Et à l’OM, il n’est pas resté longtemps. Après, est-ce que c’est vrai cette histoire ? Je ne sais pas. Mais moi, si on me dit ‘Vikash, prends ça, et tu joues la finale de la Coupe du Monde !’. Bah qu’est-ce que tu fais ? Bah je le prends direct : ‘Donne-moi en deux !’ (rire). Le dopage, c’est un peu le jeu du gendarme et du voleur, ils sont un peu en avance. »

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