Viviane et Sidonie Asseyi racontent les débuts de Vivi dans le football
Sur BeIN Sports, ce weekend, l’attaquante des Girondin(e)s de Bordeaux et des Bleues, Viviane Asseyi, était invitée de ‘L’Expresso’, en compagnie de sa.. mère, Sidonie (‘C’est elle la star !’, dixit Viviane). Au-delà d’avoir ému tout le monde sur les réseaux sociaux, dans la fameuse vidéo où elle explose de joie en voyant sa fille convoquée pour le Mondial 2019, Sidonie Asseyi est surtout une personne importante dans la carrière de ‘Vivi’, et pas uniquement pour le rapport mère – fille puisqu’elle s’implique dans son parcours footballistique depuis le départ.
Retranscriptions des échanges entre les deux femmes, qui racontent l’histoire de la N°18 des FCGB Girls et des Bleues :
VIVIANE : « Rendre fiers ses parents, c’est un but dans la vie, et encore plus mon père – Rodrigue Asseyi, journaliste au Gabon et conseiller en communication du Président de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite, NDLR – avec qui, au final, je n’ai presque jamais vécu. Mais ça fait vraiment plaisir, ma famille est très contente, elle envoie plein de messages à ma mère. C’est vraiment bien. »
SIDONIE : « Pendant le Mondial, je vais suivre, je vais faire des déplacements. Ah ça oui ! Pas le choix. Je suis Viviane depuis 20 ans, car elle a 20 ans de foot. Donc oui, je la suis, et c’est très important. (…) Elle a commencé le foot dès le lendemain de la Coupe du Monde 98. Elle avait suivi, la France avait gagné. Et le lendemain, elle me réveille, à 11h30, en me disant : ‘Maman ; Achète-moi un ballon, je veux être une Zidane !‘. Alors je lui ai acheté un ballon, mais un petit ballon en plastique, de piscine. Elle ne voulait pas de ce ballon-là, mais je lui ai dit que Zidane avait commencé par ça, donc qu’elle devait faire pareil. Puis elle a percé le ballon quand j’étais au boulot et j’ai été obligée d’aller acheter un gros ballon… Mais Viviane a vraiment une belle histoire. Comme quoi il faut croire en ses rêves. Elle me disait : ‘Moi aussi je vais être une championne, moi aussi j’aurai ma coupe’. Donc je l’ai inscrite à Petit-Quevilly, alors qu’elle était toute petite. Il n’y avait pas de section féminine, alors elle a joué avec les garçons, mais ça a été une chance. »
V : « Oui, ça m’a forgée. Après avoir joué avec les garçons, on dirait qu’on joue plus physique, et même mentalement, on n’est plus la même, car ils sont plus durs. La mixité en formation, c’était bien. »
S : « C’est un très bon petit club, Quevilly. J’y suis toujours dirigeante et j’ai ma licence aussi. On y va très souvent. Et, attention, il y a une section féminine maintenant : la section Viviane Asseyi. Comme quoi, il faut croire à ses rêves et écouter les enfants. On lui disait de faire de la danse, mais non, elle voulait faire ça. »
V : « La présence de ma mère m’a portée, car je pense que, dans la vie en général, il faut être bien accompagné pour réussir. Et moi, le fait d’avoir ma mère avec moi, partout, dans tout ce que je fais, c’est un soutien et une force. J’ai vraiment pensé à devenir pro à 15 ans, quand j’ai rejoint l’INF Clairefontaine, car avant je jouais avec les garçons et je ne connaissais pas trop le foot féminin en fait. Mais dès que je suis arrivée à Clairefontaine, on était vraiment dans l’esprit football, à fond, et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j’allais faire carrière. »