Wahbi Khazri : « J’ai cette faculté à marquer des buts qui sont pas trop mal on va dire ; assez jolis »
Invité d’RMC, avant-hier, l’ancien joueur offensif de Bastia, Bordeaux et Rennes, Wahbi Khazri, retrace sa ‘mutation’ comme attaquant axial à l’AS Saint-Étienne, déjà entamée la saison passée au Stade Rennais. 12 fois buteur en championnat de Ligue 1 après seulement une vingtaine de journées de championnat, et alors que les Verts sont 3èmes, l’international tunisien de bientôt 28 ans confirme à nouveau qu’il arrive à son pic de forme et veut y rester le plus longtemps possible, voire faire encore mieux.
« Quand j’ai commencé, j’ai beaucoup joué côté gauche, et à la base j’aimais bien être sous l’attaquant, dans un rôle plus libre. Mais ce poste d’attaquant, où je suis libre aussi, il me convient bien, car je peux décrocher, et parfois très bas, pour toucher le ballon, même si ça peut déplaire… Mais pas à mes deux derniers coaches, Sabri (Lamouchi) à Rennes et Jean-Louis Gasset ici. (…) Après, j’ai cette faculté à faire penser aux autres, des fois, que je suis tendu ou énervé, à la limite du carton rouge, alors que dans ma tête tout va bien, je suis très calme. C’est aussi quand je ne suis pas trop dans mon match que je fais ça, pour réveiller les coéquipiers, le stade, le public ; comme à Bastia (sourire)… Des fois, ça peut bien marcher et m’aider à être plus propre techniquement ensuite.
(…) J’ai une confiance aveugle en mon pied droit et quand je suis dessus c’est vrai que je n’hésite pas. Après, ça va où ça va, mais j’ai cette faculté à marquer des buts qui sont pas trop mal on va dire ; assez jolis. Mais c’est car j’ai confiance en mon pied droit. Je sais enrouler ou frapper fort. Et quand ça part, si je la prends bien, je sais que ça peut faire des dégâts. Bon, ça peut aussi aller dans les tribunes et tuer un spectateur (rire) ! Mais quand ça va dans les filets, comme ce weekend contre Marseille, et que ça fait gagner l’équipe, c’est top. Si je vise un certain nombre de buts ? Non, je n’ai pas d’objectifs, car je ne suis pas né dans ce poste d’attaquant, comme Cavani ou Falcao – sans me comparer à eux -. Je suis plus bas sur le terrain. Mais je prends goût à évoluer à ce poste-là, et si Sainté finit là où on doit finir j’y aurai continué en étant décisif, par le but ou la passe. Mais il faut vraiment souligner, et on ne le fait pas assez, le travail du collectif, la solidarité de l’équipe, car même sans être bon on ne lâche pas. Et grâce à ça, on peut faire de belles choses, comme on le prouve en ce moment. »