Pénalva : « Les jeunes sont des compétiteurs qui sont tous en rivalité »

Même si les U17 Nationaux du coach André Pénalva n’ont pas eu de match officiel à disputer le weekend dernier à cause d’un report pour des mauvaises conditions climatiques, l’entraîneur des jeunes Bordelais avait des choses à dire cette semaine sur Girondins TV.

« On n’a pas joué ce weekend mais on a vite rebondi car les U19 ne jouaient pas non plus donc on s’est entendu dès samedi avec Philippe Lucas pour faire une opposition et pouvoir bien travailler. Ça reste un match. Les jeunes aiment la compétition, être confrontés. Et pour nous, U17, rencontrer des U19 c’est très intéressant car c’est très dur dans l’engagement physique et dans la maturité. Nos jeunes apprennent beaucoup dans ce genre de matches. Leurs adversaires ont un an voire deux ans de plus et sont plus virils, plus malins. En face, c’est plus rapide, plus athlétique, il faut donc prendre les décisions bien plus vite. Entre eux, ils se respectent, s’apprécient, mais aucun cadeau n’est fait. Ils envoient et c’est même à nous de réguler tout ça ! Ce sont des compétiteurs qui sont tous en rivalité au centre de formation.

(…) En championnat, quand on joue une équipe amateur il n’y a pas de peur c’est sûr, mais je leur demande quand même de ne surtout pas se relâcher, de rester rigoureux, de bien jouer, d’essayer d’améliorer leur niveau de jeu. Ils ont tellement dominé ces matches jusqu’à maintenant que le relâchement serait une tendance humaine… Mais je dois veiller à ce qu’ils progressent, qu’ils restent très performants, réguliers dans la fiabilité de leur jeu. C’est ça qu’on recherche. Dans la manière de les coacher il faut de l’exigence, de l’intensité, de l’engagement dans les jeux, avoir une envie de gagner. Et ça tous les jours. Il ne faut pas les lâcher ! (…) Je félicite toujours mes joueurs quand ils gagnent, même contre une petite équipe. Mais après, on doit surtout voir le contenu. Et depuis début 2015 il est moins bon qu’en fin 2014, mais c’est logique car ce sont encore des adolescents. On discute pour qu’ils se remettent en question et on se remet au travail pour la suite.

(…) Mon groupe n’a pas trop évolué depuis le début de la saison. A part Michael Nilor et Kévin Soni, qui étaient vraiment au dessus de la catégorie, que Philippe a déjà pris l’été dernier il n’y a pas eu de changements. Mais si ça doit arriver c’est normal. (…) Kévin Soni devrait encore être en U17, mais il joue déjà en U19. Normalement, l’équipe pro fait plutôt appel à des jeunes de CFA, donc j’ai trouvé ça surprenant que Willy Sagnol le prenne. Mais je n’ai pas mon mot à dire. Il a du talent, c’est indéniable, tout le club le voit… Mais on ne le trouvait pas encore prêt, loin de là même, car dans sa maturité c’est encore un gamin Kévin (pas encore 17 ans NDLR)… Il a dû avoir la tête dans les étoiles, mais là il revient travailler avec les jeunes donc il faut l’aider à redescendre sur terre. On ne doit surtout pas le laisser dans la nature pour son retour au quotidien après une expérience si riche et passionnante. On doit être là avec lui. »