Billet d’humeur d’un supporter désenchanté

Que dire ce soir ? Un match nul qui s’apparente à une défaite, une résignation, un ultime échec dans la course à l’Europe. Ce soir, Willy Sagnol l’a donc enfin décrété : « L’Europe, c’est maintenant terminé ! ».
Oui, l’Europe a fermé ses portes aux Girondins de Bordeaux, L’Europe qui pourtant était un objectif, un but cette année (soi-disant hein…). Willy Sagnol ouvre enfin les yeux alors que d’autres, comme moi, n’y croyons plus depuis longtemps.
« Hé Willy, tu vois là-bas ? C’est l’Europe qui se barre ! » – photo Zoomgirondins.com
Le spectre d’une fin de saison en totale roue libre est vraiment à craindre, pour une équipe extrêmement frileuse et friable, incapable de battre, même avec 13 blessés, le 18ème de Ligue 1.

Que faire pour arriver jusqu’au bout d’une saison qui ne nous aura rien épargné ? Déjà, dans les tribunes clairsemées du « Mutmut », la colère de décembre a laissé place à la résignation, à un sentiment d’abandon des supporters par leurs joueurs.
Il m’est impossible de croire que le onze de départ de Sagnol ne pouvait pas venir à bout du Gazélec Ajaccio, qui a disputé 90 minutes mercredi en Coupe de France. Et pourtant… Il m’est impossible de penser qu’à la vue de la première période compliquée des Girondins, Willy Sagnol n’ait pas décidé d’apporter plus de percussion pour faire céder une défense corse fatiguée ? Et pourtant….
« Tu crois qu’on a encore le temps de chopper le bon wagon ? » – photo ZoomGirondins.com
Je n’ai pas compris la sortie de Vada en cours de 2nde période alors qu’il apportait cette justesse technique et cette vision du jeu qui nous a cruellement fait défaut par la suite. Pourquoi décider de sortir Valentin quand d’autres auraient très largement mérité le même sort ? Pourquoi ne pas avoir fait sortir Chantôme pour Arambarri en laissant Traoré à la récupération ? Pourquoi ne pas avoir choisi de tenter d’enfoncer le clou à l’heure de jeu, face à une équipe corse au bord de l’asphyxie ?
Des choix très discutables encore une fois, ne vous en déplaise cher M.Sagnol. Trop d’erreurs, d’approximations, de maladresses cette saison pour espérer un meilleur dénouement. Vous avez pourtant tout pouvoir au sein du club pour mener à bien votre mission. Mais vous avez échoué. Vous avez le staff le plus complet depuis des années, un staff médical que VOUS avez choisi, une cellule de recrutement dont vous avez obtenu le départ de son directeur et, enfin, les recrues que VOUS avez exigé en janvier avec les départs qui vont avec.

« Putain mais c’est quoi ce merdier ici ? » – photo ZoomGirondins.com
Nous sommes en droit, nous supporters des Girondins de Bordeaux, de vous réclamer des comptes. Respectueusement bien entendu mais fermement décidés à obtenir des réponses. Vous êtes passé maître dans l’art d’esquiver toute votre part de responsabilités dans cette histoire, rejetant systématiquement la faute sur vos joueurs ou sur le mauvais sort. Vous n’y êtes jamais pour rien ! Pourtant, si vous n’êtes pas sur le terrain, les choix faits tout au long de la saison et vos décisions influent sur les résultats et la bonne marche de l’équipe. Bien entendu, réclamer votre départ à ce stade de la saison n’aurait pour moi aucun sens car il ne reste plus rien à jouer désormais et précipiter votre départ ne ferait que fragiliser encore plus notre équipe en mettant en péril notre fin de saison. Mais la question de votre maintien à la tête de notre équipe doit être clairement posée en fin de saison.
Ce soir, je suis comme les très rares supporters qui trouvent encore le courage de se déplacer jusqu’au stade pour soutenir leur équipe, désenchanté.
Rendez-nous un peu de fierté en nous épargnant une fin de saison calamiteuse qui nous verrait flirter avec la zone de relégation. Vous avez cessé de regarder devant, à notre grand regret, la faute à votre gestion si calamiteuse et aux prestations plus que médiocres sur de trop nombreux matchs de nos joueurs. Ne cessez pas de regarder derrière vous désormais. 
Soyez (tous) un peu dignes de ce club, ce grand club que sont les Girondins.
Scapulairement,
Thibaud, supporter désenchanté.