Yambéré : « On est à l’image de notre coach, on ne lâchera pas »

Après celle de Lamine Sané, le « Club House » de Girondins TV a diffusé une interview de Cédric Yambéré. Celui qui est, avec Thomas Touré l’exemple des jeunes (même s’il a 24 ans) lancés par Willy Sagnol depuis son arrivée parle de sa progression, aussi fulgurante que tardive, du monde amateur à la Ligue 1 et sa place aujourd’hui aux Girondins.

« Il y a encore deux ans, je travaillais à côté du foot, où je jouais dans le petit club d’à côté, Lormont. J’étais animateur dans les écoles, puis les Girondins m’ont donc repéré, j’ai fait un essai pendant 2 mois en venant m’entraîner au Haillan et ça s’est finalisé en janvier 2013. Je croyais en mes chances de passer pro, c’était un rêve, mais je suis quelqu’un qui relativise beaucoup donc je me disais que j’avais déjà bien de la chance de jouer au foot en CFA et que ce qui devait arriver allait arriver. Je n’ai jamais lâché et j’ai toujours travaillé. Aujourd’hui, le travail a payé mais je dois continuer pour être encore meilleur.

(…) Mes débuts se sont un peu faits du jour au lendemain en fait. J’étais venu m’entraîner toute la semaine avec les pros et j’apprends la veille du match sur le terrain du Paris Saint-Germain que je suis placé dans l’équipe qui va débuter. Il y avait de l’excitation – surtout pour ce match -, du stress un peu… Mais j’attendais qu’on me donne ma chance et Willy Sagnol a su me faire confiance. Jusqu’à présent, c’est plutôt pas trop mal. Je reçois beaucoup de messages du côté de Lormont, de Cenon. Les gens me félicitent, m’encouragent, me soutiennent, c’est génial. Comme je l’ai déjà dit, je relativise les choses, donc je me dis qu’en face ce ne sont que des hommes aussi, je n’ai pas de complexe.

(…) Mon intégration a été facile car je suis là depuis 2 ans et que j’étais déjà venu m’entraîner avec le groupe pro. Puis je connaissais Lamine Sané de l’extérieur car on est du même quartier de Cenon. C’est vrai qu’on a aussi un parcours similaire… Tout le groupe est vraiment super, c’est facile de s’intégrer. Les anciens comme Carrasso, Planus, Plasil sont très importants pour le groupe et nous permettent d’évoluer. On connait leurs parcours, leurs carrières, donc ce qu’ils nous donnent comme conseils c’est bon à prendre et ça permet de progresser. (…) Avec le coach il y a de l’écoute, de la proximité. On sait tous ce qu’il veut et nous on travaille chaque jour à fond pour essayer de gagner les matches, même si là c’est un peu plus dur. En fait, on est à l’image de notre coach, on ne lâchera pas.

(…) Être comparé à Alou Diarra c’est vraiment très flatteur. Quand il jouait aux Girondins, bien avant que j’arrive, c’était un de mes joueurs préférés. Pour pouvoir arriver à son niveau je vais devoir beaucoup travailler, mais la comparaison me fait très plaisir. En tant que milieu défensif, il faut rester en place, couper les attaques, faire preuve de beaucoup d’anticipation et être propre dans les relances. Mais quand on se parle collectivement, c’est plus facile. »