Stéphane Martin évoque le mercato estival à venir des Girondins

Le mercato estival

« On est sur un mercato particulier car année de Coupe du Monde et aussi parce que le marché anglais fermera plus tôt (9 août) et forcément ce marché donne un peu le LA sur les gros transferts. On peut donc anticiper une phase assez active jusqu’au 15 juin, puis une autre phase de ‘mise en sommeil’ du 15 juin au 15 juillet avec la Coupe du Monde pour les joueurs internationaux, et ensuite ça risque d’être assez frénétique. (…) Notre marge de manœuvre dépend notamment de notre qualification en Europa League ou encore des transferts qu’on réalisera. On a aussi un effectif qui est très fourni aujourd’hui et qu’il est nécessaire de réduire parce qu’indépendamment des indemnités de transferts qu’on évoque habituellement il y a une masse salariale qui est importante en raison du nombre de joueurs. Mais on peut recruter avant de vendre des joueurs oui : on n’est pas en cessation de paiement ! Cependant, on doit avoir en tête cette gestion de la masse salariale. Comme dans tous les clubs de foot c’est le poste de charge numéro 1 et aujourd’hui il est trop élevé par rapport aux revenus qu’on peut générer. »

Un à deux prêt(s) de grands clubs européens ?

« Dans une logique de construction du club, on préfère plutôt des transferts à des prêts, maintenant à la marge et pour faire des ajustements on peut faire des prêts. Je pense qu’il faut qu’on essaie aussi de travailler sur le réservoir qu’il y a parfois dans les très grands clubs, qui peuvent être intéressés pour nous prêter des joueurs. Et ça, c’est quelque chose qu’on va travailler et qu’on travaille déjà même : de montrer le club et de le faire connaître aux très grosses écuries qui ont beaucoup de joueurs prêtés dont certains sont excellents. Mais ça reste de l’ajustement. On ne peut pas faire une politique de club en ayant 3-4 joueurs prêtés. Deux c’est pour moi un grand maximum. Même si le comportement est très bon, c’est plus un problème de construction sur le moyen-long terme. »

Malcom

« Le prix de Malcom ? Le plus cher possible (rire). C’est un peu comme une enchère : il y a des espoirs, des prix de réserves, mais vous savez bien qu’on ne communique pas sur ces données économiques. Les marchés des transferts bougent tout le temps, y compris tôt dans les saisons, mais c’est un joueur qui suscite de l’intérêt c’est certain. On a dit qu’il avait une possibilité de partir mais ce n’est jamais écrit dans le marbre à 100%. Mais évidemment que son départ ou non et le montant de son transfert auront une influence pour la suite, c’est logique. »

Les arrivées / retours

« On ne va pas nier qu’il y a eu des échecs (sur le recrutement estival dernier). Cette année, on va essayer de recruter plus proche (France, pays frontaliers). De son côté, Paul Bernardoni a fait une très bonne saison avec Clermont, ce n’est pas un scoop. Compte tenu de sa saison il aspire légitimement à être titulaire. »

Diego Rolan

« Il fait partie de l’effectif et donc son retour est envisageable. L’an dernier il n’avait pas manifesté un désir très ardent de continuer à Bordeaux donc on en tiendra compte mais aujourd’hui il a effectivement deux ans de contrat, il y a un nouveau coach, peut-être qu’il voudra discuter avec lui. Ils sont compatriotes donc ce n’est pas du tout exclu. C’est un très bon joueur donc pourquoi pas ! »

Le cas de Maxime Poundjé (en fin de contrat en 2019)

« On va discuter avec Maxime Poundjé. C’est sûr que ce n’est pas l’intérêt du club d’avoir des joueurs qui arrivent en fin de contrat donc on va peser le pour et le contre avec lui et soit aller sur une prolongation si c’est ce qu’il souhaite soit envisager un départ. »

Soualiho Meïté et Martin Braithwaite

« On va discuter avec leur club. Ce sont des joueurs qui viennent de club plus huppé, dans le cas de Monaco ; et d’un championnat où les salaires sont très élevés, dans le cas de Martin Braithwaite. Ils ont eu le bon goût d’être très performants avec nous, on ne va pas s’en plaindre mais ça ne contribue pas à baisser leur côte. Donc c’est compliqué. Après, les deux joueurs, à la fois sportivement et humainement, ont eu un apport extraordinaire et ont de leur côté, je pense, bien aimé le club, donc on va essayer de faire ce qu’on peut. »

Jérôme Prior, Milan Gajic et Jonathan Cafú

« Oui, on peut dire qu’ils ont des bons de sortie. Effectivement, quand les joueurs ne jouent pas beaucoup voire pas du tout comme Gajic, je pense que c’est souhaitable pour personne de s’acharner. Cela étant dit, il faut voir ce qui vient aussi. Mais ce sont des joueurs qui savent qu’on ne peut pas continuer éternellement dans cette situation-là. Après des ‘bons de sortie’ ça veut tout et rien dire, nous on discute avec tout le monde. Les joueurs qui ont peu joué se posent forcément plus de questions que les autres. C’est comme ça dans tous les clubs. »

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