Dominique Dropsy n’est plus

Atteint d’une leucémie en 2011, « Domi » avait, dans un premier temps, résisté à la maladie, retrouvant la joie de vivre après une greffe de moelle osseuse effectuée avec succès, mais il avait rechuté ces derniers mois, ne pouvant pas arrêter le mal.

Jamais nous n’oublierons le très grand joueur ainsi que l’homme professionnel, passionné, et extrêmement sympathique qu’il a été, faisant partie de la grande « famille » des Girondins, et cela pour toujours.

Merci Domi !

Jean-Louis Triaud : « On s’était malheureusement préparé à cette issue-là depuis quelques jours mais cela reste un choc pour tout le monde – Suzon son épouse, ses enfants et sa famille – parce qu’après trois ans de lutte courageuse et opiniâtre, on avait repris bon espoir. Que ce soit le sportif ou bien l’entraîneur, Dominique était un grand monsieur à tous les niveaux. Au-delà de ses qualités, c’était un homme marqué par sa fidélité au club. Bordeaux, c’était chez lui, on peut même dire qu’il était devenu l’homme d’un club. Il s’est totalement investi dans ses responsabilités, notamment lors d’une saison quand ça n’allait pas trop bien pour les Girondins sportivement, il avait tout donné pour pouvoir sauver la place du club en 1ère division. L’homme était toujours disponible pour rire. Il aimait la vie, l’amitié et le partage. C’était un épicurien. Après les bons matchs, il aimait clôturer la soirée par un bon dîner entre amis avec une bonne bouteille de Bordeaux dont il était un amateur éclairé, et un cigare. »

Marc Planus : « C’était un personnage si charismatique. Il a d’abord entrainé en division d’honneur pendant 7-8 ans avant de passer ensuite entraineur des gardiens chez les pros. C’était quelqu’un qui respirait la joie de vivre, qui a véhiculé du bonheur. Il était heureux aux Girondins, il aimait ses gardiens, il était amoureux de sa famille, des chevaux. Il mettait toujours la bonne ambiance et avait vite le mot juste. Aujourd’hui c’est vrai qu’on perd une icône, un emblème de notre club, et j’adresse toutes mes condoléances à sa famille. On perd vraiment un atout pour l’image du club. Domi était un très grand gardien, mais pour nous cela faisait longtemps qu’il avait arrêté sa carrière donc on connaissait plus l’homme. Ses éclats de voix, nos rigolades ensemble, ça va nous manquer, car même quand il n’était plus présent ça résonnait toujours dans le vestiaire. J’ai rarement vu un entraineur des gardiens autant aimer ses joueurs. Ses gardiens, c’était comme ses enfants. Il les a toujours bichonnés, pour les amener au plus haut niveau, comme avec Ulrich Ramé. Il faut garder tout ça de lui. »

Michel Platini (président de l’UEFA, ancien coéquipier en Bleu) : « C’est avec une très grande tristesse que j’ai appris la mort de Dominique Dropsy, et je souhaite donc transmettre mes sincères condoléances à sa famille, à la FFF, au Racing Club Strasbourg Alsace et aussi aux Girondins de Bordeaux dont il a été le gardien emblématique. Dominique était un remarquable gardien de but. En plus de l’avoir affronté à plusieurs reprises, j’ai aussi eu la chance d’évoluer à ses côtés en équipe de France et je garderai en mémoire sa passion du football et son amour pour ses clubs. »

Didier Deschamps (sélectionneur de l’équipe de France) : « C’est quelqu’un qui a porté 17 fois le maillot de l’équipe de France. J’ai eu le plaisir, le bonheur, quand je suis passé à Bordeaux, quand il était dans le staff des Girondins, de le connaitre. Toute une partie de sa vie, il l’a passée à Bordeaux. On a eu l’occasion de se revoir lorsqu’il a appris et dû subir cette maladie. C’est quelqu’un de très humain, passionné de football, exemplaire. C’est quelqu’un qui nous a quittés, et qui rendait honneur au football, qui donnait une très belle image du football. »

Willy Sagnol : « C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le départ de Dominique. C’est une personne que j’ai eu la chance de découvrir depuis mon arrivée aux Girondins. Il passait souvent nous voir au Haillan et nous échangions beaucoup sur le football, le club et les joueurs qu’il connaissait très bien. Je me joins à tous mes joueurs pour présenter mes condoléances à sa famille et à ses proches. »

Ludovic Obraniak : « (il l’apprend) Oh non… Pourtant ça allait mieux. Quand j’étais à Bordeaux, il était en phase de rémission. C’est un gros coup de massue. Je ne l’ai pas vraiment connu parce qu’il est parti du club au moment où je suis arrivé mais il passait fréquemment nous dire bonjour et je sais qu’il était très aimé et très apprécié. Ça me peine donc beaucoup d’apprendre son décès. D’après les échos, c’était quelqu’un de bien et un grand gardien de but. C’est une grande perte pour le foot. »

Maxime Poundjé : « C’est une nouvelle qui attriste un peu tout le monde au club parce qu’il faisait partie des personnes qui ont écrit une page de l’histoire du Club. C’est toujours un peu attristant. Paix à son âme. Je ne l’ai pas vraiment connu plus que ça, mais je le voyais puisqu’il était au club depuis un petit moment et moi aussi. »

Jérôme Prior : « Je ne l’ai pas connu, je l’ai aperçu et je lui ai dit bonjour quelques fois. Il a eu la même maladie que mon entraîneur des gardiens à Cannes. C’est triste mais je ne l’ai malheureusement pas connu personnellement. Je veux juste rendre hommage à sa famille. »

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Vieira Jussiê : « C’est une triste nouvelle. J’ai pu côtoyer Domi quand il était encore en bonne santé et qu’il travaillait avec nous. Il a eu une longue bataille contre cette maladie. Je pense que ça a été très dur pour lui. A la fin il n’a pas pu supporter. On va simplement garder l’image d’un mec heureux, tout le temps de bonne humeur, d’un bon vivant, d’un homme très bien, d’un travailleur… »

Philippe Fargeon : « Il a quand même été élu meilleur gardien du siècle par les supporters des Girondins de Bordeaux. Au niveau foot, on n’a pas donc besoin d’en parler… En tant qu’homme, c’est quelqu’un qui a toujours gardé le sourire. Depuis la nouvelle de son décès, je me remémore nos moments passés et, vous savez, dans une équipe de foot, à ce niveau, il y a des personnes qui ont des difficultés, il y a une grosse tension, et je ne me rappelle pas une seule fois où Dominique ait eu une tension avec un joueur. Toujours le sourire, toujours adorable… Ça fait très mal. J’ai de merveilleux souvenirs avec lui, et ils ne s’effaceront pas comme ça. C’était un grand monsieur, et je suis très fier de l’avoir connu. »

Alain Giresse : « C’est l’abattement total. On avait suivi son combat contre la maladie avec cette greffe qui, malheureusement, n’a pas porté ses fruits. Je l’avais eu au téléphone il y a une dizaine de jours. Il n’en pouvait plus. Il me disait : « C’est foutu ! ». Ça fait mal d’apprendre sa mort. En étant capitaine des Girondins, j’entrais toujours le premier sur le terrain, il était toujours derrière moi. Ces derniers temps, quand je regardais les photos, je ne pouvais m’empêcher de penser à lui. C’était le personnage de l’équipe. Si je devais garder une image de Dominique ? Le bon vivant. À Bordeaux, il a découvert la culture du vin.Je me souviens également de lui lors d’un voyage retour de Tokyo après une tournée. Lors d’une escale à Anchorage, nous étions tous sur une terrasse, tous heureux de rentrer. La neige était tout autour de nous et Dominique fumait le cigare avec un grand plaisir. Sur le plan sportif, je garderai en mémoire la séance des tirs au but à Krivoï-Rog contre Dniepr (NDLR : mars 1985, quarts de finale retour de Coupe d’Europe des clubs champions) et la grosse frappe de Litovchenko qu’il avait détournée sur le poteau. Nous n’avions plus, à ce moment-là, qu’à mettre nos cinq tirs au but. Nous savions que nous pouvions compter sur lui. C’est très triste ce qui vient d’arriver ce matin.

(…) C’était aussi un homme sans histoire qui aimait bien rigoler. Je ne l’ai jamais vu de mauvaise humeur, il avait toujours le sourire et nous disait : « on n’est pas bien ici ? Il faut profiter de la vie ». Il était toujours positif, il avait très vite trouvé ses marques dans la région. Avec lui et cette génération, j’ai vécu des choses fortes. Cette période a créé de sacrés liens entre nous. Nous étions plus qu’une équipe à résultats, on formait tout un ensemble de bonhommes, et c’est d’ailleurs ce qui faisait la force de cette équipe, au-delà de ses qualités techniques. C’est le premier qui s’en va et ça nous touche forcément beaucoup. Il y avait aussi son combat contre la maladie. Il se bagarrait, on espérait tous qu’il le gagnerait mais il y a des matchs qu’on ne peut pas gagner… »

Rolland Courbis (ancien entraîneur des Girondins) : « Je viens de l’apprendre. Je ne comprends pas. Je suis bouleversé. Je l’avais eu au téléphone il y a à peine un mois. Il venait de rentrer chez lui, il était tout heureux. Il venait d’avoir les résultats de nouveaux examens et il avait « gagné son match » comme il me l’a dit. Je m’attendais donc à tout sauf à le voir partir… Pour moi, c’était bien plus qu’un collègue de travail. On a bossé ensemble, certes, mais ce n’est rien à côté de l’amitié qui nous unissait. On mangeait régulièrement ensemble, chez lui, au resto. C’était un gars de ma génération. Un gars calme, sérieux, pondéré. On ne pouvait pas s’engueuler avec lui, sauf à le faire exprès. Aujourd’hui, je suis plus que triste. »


Benoît Trémoulinas
: « Je l’ai appris dès ce matin au petit déjeuner au centre d’entraînement de Séville. Je suis sous le choc de la nouvelle. C’est un grand monsieur des Girondins, qui a marqué de très nombreuses générations de joueurs, qui s’en va. Ce que je retiens de lui, c’est évidemment sa bonne humeur, son côté épicurien – il aimait la bonne bouffe et le bon vin. J’ai vraiment passé de bons moments avec lui, tout le monde n’a pas cette capacité à avoir la « banane ». Il était très respecté parce qu’il savait aussi taper du poing sur la table. Quand il avait quelque chose à dire, il le disait en face. Les gens comme cela sont rares dans le football et il y en aura de moins en moins… »

Christophe Dugarry : « Je ne garde que des bons souvenirs de Dominique. C’était une bonne personne. La nouvelle de sa mort constitue un véritable choc. C’était quelqu’un de fort qui s’est battu jusqu’au bout contre sa maladie. Je l’ai connu en tant que joueur à mes débuts. J’avais à l’époque seize ou dix-sept ans. Aux Girondins, c’était une légende au même titre que les Giresse, Tigana, Battiston ou Trésor. C’était un vrai professionnel, bosseur, intelligent, serein. Et, même s’il était réservé, il avait toujours un petit mot, une petite attention. Et si Bordeaux a eu de grands gardiens, il y est pour quelque chose car, lorsqu’il est devenu entraîneur, il a su donner les bons conseils. »

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Bixente Lizarazu : « Je savais qu’il avait une maladie, et on pensait qu’il était en rémission mais… (il coupe) Il faisait partie de la grande époque des Girondins, celle qui avait émerveillé le football français, et moi j’étais là au centre de formation. Puis après j’ai eu la chance de le connaître quand j’ai commencé à jouer en professionnel, sur le final de cette grande équipe, mais il était toujours là et c’était un super pro. C’était quelqu’un qui avait toujours le sourire. C’est très triste parce qu’il est très jeune, trop jeune… »

Jean-Pierre Papin : « C’est une bien triste nouvelle. On est tous un peu abattus, Domi était quelqu’un qui vivait pour ce club, qui était toujours présent et qui était bien avec tout le monde. Dans le boulot, ce qu’il faisait, c’était superbe. C’était un ami, quelqu’un qui allait toujours dans le positif, qui ne se prenait jamais la tête, même quand il y avait des défaites il était là pour nous remonter le moral. Il va bien nous manquer. A chaque fois que j’ai pu être avec lui, c’était toujours de la convivialité, c’était un vrai homme de club club, il va beaucoup nous manquer. »


Michel Denisot
(ancien président du PSG) : « C’est une nouvelle brutale, très dure pour sa famille, ses amis, pour tout le monde, pour tous ceux qui l’ont connu… C’était un honnête homme comme le disait Montaigne, qui est un Bordelais comme lui. C’était un gentleman et un excellent gardien avec beaucoup d’à-propos, qui a marqué l’histoire du football. Quand j’étais commentateur du foot à Canal +, il était assez pince sans-rire, très discret.  Il gardait ses distances. Mais un peu taquin aussi, quand on commençait à se connaître. C’était vraiment quelqu’un de très agréable à fréquenter. Dans l’avant-match, il était très concentré, très attentif. »

Jean-Jacques Marx (ancien joueur de Strasbourg) : « Vous me l’apprenez. Je suis sous le choc. Durant trois ans lors des déplacements avec le Racing Club de Strasbourg,  je faisais chambre avec lui. Je ne trouve pas mes mots. Nous venons de perdre un gars très gentil, bourré de qualités. Un bosseur, un vrai professionnel et un très bon coéquipier. C’est dur. »

Marc Keller (président du RC Strasbourg) : « C’est un grand joueur du Racing qui s’en va. Dominique Dropsy aura marqué l’histoire du club. L’homme aura également laissé une trace très forte en Alsace, auprès des supporters et de l’environnement du Racing. A chaque fois que je le rencontrais autour des terrains, il était chaleureux et sympathique. Et, surtout, à chaque fois, il me demandait des nouvelles de « son » Racing. Il avait le club dans son cœur. Le club présente ses plus chaleureuses condoléances à sa famille et à ses proches. »

Jacky Duguépéroux (entraîneur de Strasbourg) : « J’éprouve une grande tristesse car je perds bien plus qu’un ancien coéquipier. Nous avons joué ensemble à Valenciennes et au Racing. Nous étions très proches durant toutes ces années. Je me souviens que, jeunes, nous passions beaucoup de temps ensemble chez ses parents, par exemple. C’était un garçon posé, réfléchi qui a réalisé une très grande carrière. Dominique est le joueur avec lequel j’aurai joué le plus de matches. Nous avions beaucoup de complicité sur et en-dehors du terrain. C’est le premier champion de France qui s’en va… J’ai une pensée très émue pour ses proches et ses enfants. »

Yves Ehrlacher (ancien joueur de Strasbourg) : « C’était un super gardien, sans quoi on ne peut pas gagner un titre. il avait la joie de vivre. Dominique, c’était un bosseur mais aussi un déconneur. Il savait bien quand il fallait détendre l’atmosphère ou ses partenaires. »

Gilbert Gress (son ancien équipier et coach à Strasbourg) : « Avec Raymond Domenech, ils aimaient bien chambrer. Il a fallu les freiner. C’était un Monsieur. Un vrai pro, un champion qui mouillait le maillot. Lors des footings en forêt, il était souvent devant. Il s’arrachait pour montrer qu’un gardien pouvait finir devant les joueurs. »

Albert Gemmrich (son ex coéquipier au RCS et au FCGB) : « Dans ces deux villes, ces deux clubs, on ne l’oubliera jamais. Son décès nous met un coup un derrière la tête. »

Léonard Specht (son ex coéquipier à Strasbourg, Bordeaux et en Bleu) : « C’était un coéquipier très attachant. J’ai joué neuf ans avec lui à Strasbourg, quatre ans à Bordeaux. Nous étions ensemble en équipe de France de 1978 à 1981. Sur le terrain, j’étais toujours devant lui. Nous nous connaissions tellement que nous pouvions jouer les yeux fermés. En sélection, j’étais son compagnon de chambre. C’était un grand gardien sûr, sérieux, travailleur qui ne commettait jamais de fautes. Au fil des années, c’était devenu un ami avec qui j’ai fait beaucoup de campagnes, notamment en Russie (allusion au quart retour de C1 des Girondins contre Dniepr). En dehors du terrain, il était positif, il voyait toujours le bon côté des choses. Je pense qu’il a dit avant de partir : « Ne me pleurez pas, j’ai eu une belle vie ». »

René Girard : « C’est un moment difficile… On sait ce qu’il a enduré. J’avais eu le plaisir de le revoir la dernière fois que je suis venu jouer à Bordeaux. C’est un des nôtres qui s’en va. J’ai vécu des choses magnifiques avec lui. C’était un grand gardien de but, qui avait apporté sa rigueur à son arrivée aux Girondins. Mais je retiens surtout l’homme : jovial, dynamique, quelqu’un de fabuleux et très attachant. Chaque saison, on se retrouvait à cinq ou six avec Gigi (Giresse) et Nanard (Lacombe) dans les grands vignobles. Il va laisser un grand vide pour nous tous… »

Gernot Rohr
: « Dominique, c’était un ami, un complice, un compagnon. Je l’avais eu au téléphone il y a quelques semaines, il espérait s’en sortir. Ce (mercredi) matin quand Philippe Fargeon m’a prévenu j’étais donc très surpris, très choqué. Avec Domi, nous faisions toujours chambre commune durant tous les déplacements, les mises au vert. Si bien que nous étions très proches.Sur le terrain, il rassurait, il avait toujours un sang-froid extraordinaire. En dehors, son calme et sa bonne humeur étaient toujours au rendez-vous. Lorsqu’il a arrêté sa grande carrière, et alors que j’entraînais les Girondins, j’ai naturellement eu envie de faire appel à lui pour entraîner les gardiens. Il faisait partie des joueurs que Claude Bez voulait garder au club après leur carrière. Avec Dominique, c’est un des hommes incontournables de notre plus grande équipe bordelaise des années 80 qui s’en va…

(…) Il m’avait appelé, il y a un mois, un mois et demi, il m’avait dit qu’il était guéri. Il était tellement content des résultats médicaux qu’il venait de recevoir. Je me souviens du dernier match qu’il a fait sur le banc des Girondins, c’était en 2011, une rencontre amicale contre le Gabon. À l’époque, il m’avait avoué qu’il se sentait un peu fatigué. Peu de temps après (en mars), sa leucémie a été diagnostiquée. On se connaissait très bien. On avait nos petites habitudes. Sur le plan sportif, c’était un gardien d’une solidité mentale à toute épreuve. Il a su sortir le tir au but qu’il fallait contre Dniepr en 1985. Lors de mon premier passage sur le banc des Girondins en 1990, je l’ai pris avec moi comme entraîneur des gardiens. Comme il fallait restructurer le club, j’ai fait appel à son sérieux et à ses compétences. Mais ce que je retiendrai avant tout de lui, c’est cet aspect bon vivant qu’il cultivait. C’était un amoureux de la vie et des bonnes choses. »

Alain Roche : « J’ai partagé sa chambre pendant deux ans à mes débuts aux Girondins. Je ne retiens que des bonnes choses de lui. Un grand homme, d’une grande humilité et d’une grande gentillesse, quelqu’un de fabuleux… »

Marius Trésor : « On s’est connu en équipe de France. car Il faisait partie de la délégation qui se déplaçait, comme troisième gardien, lors de la coupe du monde 78. C’était un garçon impeccable, j’adorais quand il était présent derrière moi en équipe de France. Ensuite, quand il est arrivé en 84 à Bordeaux, je mettais un terme à ma carrière, c’était lui le responsable de l’entrainement des gardiens jusqu’à ce que la maladie arrive et qu’il soit obligé d’arrêter. Je l‘ai un peu accompagné jusqu’à son départ. J’avais été le voir à l’hôpital. On a passé un moment vraiment rempli d’émotions, c’était difficile de comprendre tout ça. »

Bernard Lacombe : « C‘était un très grand personnage. On le connaissait peu, mais c’était un type vraiment extraordinaire. Un grand gardien bien sût… Si vous aviez vu, tous les jours à l’entrainement, cette remise en cause chez lui, c’était vraiment quelque chose. Il a vécu des moments fabuleux avec nous, on a gagné des titres, il nous a sorti des matches extraordinaires. On perd un camarade, un ami, et c’est difficile. »

Gaëtan Huard : « (En pleurs) Je viens de l’apprendre, ça me fait beaucoup de mal. J’étais souvent en contact avec lui et avec Suzon (sa femme). Je savais qu’il n’était pas très bien, on savait tous qu’il avait rechuté. Il avait une douleur mais il n’avait rien dit parce qu’il en avait marre. Avant d’être un entraîneur et mon coach pendant de nombreuses années à Bordeaux, c’est un ami qui s’en va. Un ami de la confrérie des gardiens en plus. Moi, je retiens le côté humain. On partageait des choses intimes, des choses autres que le terrain, des choses qui nous servaient à nous échapper de la pression du quotidien et de notre poste. C’était Tiburce (Darou) il n’y a pas longtemps et là, c’est Dominique. Ça fait beaucoup. (…) Je suppose que Cédric (Carrasso) et Ulrich (Ramé) sont bouleversés eux aussi. On parlait de tout et on était relativement proches. C’était un confident plus qu’un coach mais avant tout un ami, un grand ami.

(…) Oui, on a fait partie de l’histoire de Bordeaux. Lui encore plus. Mais on aime ce club tous les deux, cette région, cette ville. Quand je le voyais venir sur quelques matchs dans le paddock, on rigolait, on restait ensemble et j’étais content de le serrer dans mes bras. Ça ne sera plus possible. Toutes mes pensées vont vraiment à sa famille, à ses proches, à Suzon et ses enfants, que j’embrasse très fort.

(…) Son plus grand regret, c’est que Goethals ne lui ai pas permis de jouer son 600eme match. Il s’est arrêté à 596. Quand tu as une longévité comme ça au plus haut niveau, chapeau Monsieur ! J’étais admiratif de sa régularité et de sa longévité tout au long de sa carrière. On ne peut que l’envier, envier son palmarès et féliciter l’homme simple et attachant qu’il était. Et l’ami surtout. L’ami simple, attachant, toujours prêt à déconner.

(…) C’est vraiment un ami qui part, ça fait un de plus. J’ai perdu des gens qui ont beaucoup compté dans ma vie et qui resteront gravés à jamais en moi. Et « Domi ». C’est avant tout un ami, car on est une confrérie très restreinte, les gardiens, mais qui a beaucoup de solidarité. On suivait tous Domi dans son combat, on savait que ces derniers temps ça n’allait pas très bien… C’est un ami qui nous a tous fait grandir. Il avait cette joie de vivre, il était toujours en train de blaguer avec ses vannes à deux balles… et même s’il les racontait 15 fois par jour on riait tout le temps. Je me rappelle de son cigare, son barreau de chaise qu’il n’avait plus trop le droit de prendre ces derniers temps. C’est une figure emblématique mais c’est avant tout un ami vraiment très intime qui nous quitte et qu’on perd. »

Thomas Touré :  « Je sais que c’était une personne importante pour le club. Tout le monde l’appréciait ici. Son fils était en formation au club. C’est une grande perte pour le club. C’est un membre de la famille des Girondins qui est parti. Il faut aujourd’hui lui rendre hommage. Je présente toutes mes condoléances à sa famille. »

Pedro Miguel Pauleta : « Je suis désolé pour la perte d’un grand Girondin, j’envoie au Club et à toute sa famille, toutes mes sincères condoléances, en la mémoire de cette personne que nous aimions tous beaucoup. »

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Patrick Battiston : « C’était un professionnel accompli, quelqu’un de très rigoureux, qui adorait son métier, mais aussi un homme qui savait profiter de la vie, beaucoup plaisanter. Quelqu’un de méconnu, qui n’a peut-être pas eu la carrière internationale qu’il méritait. Il a aussi été détenteur du record du nombre de matches en Ligue 1, et nous a fait des parties extraordinaires. Grâce à lui on a été plusieurs fois champions de France, on a gagné des Coupes de France, et on a été deux fois en demi-finales de le coupe d’Europe… Un beau palmarès. »

Matthieu Chalmé : « Quand j’étais en formation aux Girondins, il était déjà un joueur emblématique du club. Près de 600 matchs de D1, l’équipe de France… Il imposait le respect par sa carrière de joueur. Mais au-delà de ça, c’est l’homme que j’ai connu à mon retour en 2007. Une très belle personne, tout le temps positif pour pousser tout le groupe vers le haut, avec une petite blague pour nous remonter le moral quand ça n’allait pas. Il aimait son métier, le foot, le club et la vie. On discutait souvent de restos, de vin, de chevaux avec lui. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille, qui était à son image, et j’espère qu’il aura un hommage à la hauteur de la personne qu’il était.

(…) C’était un homme très bien, on a eu de la chance de pouvoir le côtoyer à l’intérieur d’un vestiaire. Des personnes comme ça on en a rarement vues, rarement connues. Il avait la bonne humeur tous les jours, je ne l’ai pas vu une fois faire la gueule, il était toujours positif. On a eu la chance de vivre de grands moments et on va s’en souvenir. Toutes mes condoléances à sa famille, ce sont des gens très appréciables, à son image. On perd vraiment une icône, quelqu’un de remarquable, sa mort est une très  triste nouvelle. Il faut vraiment lui rendre un grand hommage parce qu’il le mérite, on n’en fera jamais assez pour lui. Il n’y a pas de mots pour décrire la tristesse qu’il peut y avoir. Avec lui, les petites vannes, c’était au quotidien, à tout le monde. Que ce soit à l’entrainement, avant un match, à la mi-temps d’un match… Il avait toujours le sourire. Il correspondait très bien à l’image du club, c’était très agréable de l’avoir à nos côtés. On a vécu des bons et des mauvais moments, mais ça a été toujours la même personne. C’était quelqu’un de très franc en plus, qui nous disait toujours la vérité. Il n’y a que du positif à dire de cette personne qui va énormément nous manquer. »

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