Goodbye M6
Cette fois, c’est fait ! Actée ce mardi 6 novembre 2018, la vente du Football Club des Girondins de Bordeaux à GACP (General American Capital Partners) a été rendue officielle.
Révélée au début du mois de mars 2018 par @Girondinfos, l’information a depuis bien pris de l’ampleur pour arriver jusqu’à son terme. Rumeurs, premières offres, animosité des supporters, dessin de la futur direction, cette année 2018 aura été une longue épreuve en coulisses, où de très nombreux points auront été abordés pour la suite du club.
Au lendemain de cette vente, M6 lance donc son générique de fin aux Girondins après avoir aidé – comme il le pouvait – le club à grandir.
Le zapping des entraîneurs
Faisant appel à de nombreux entraîneurs, en passant des bonnes périodes Élie Baup, Francis Gillot et Ricardo à la révélation Laurent Blanc, puis aux échecs Michel Pavon, Jean Tigana, Willy Sagnol ou Jocelyn Gourvennec (malgré une bonne première saison pour WS et JG) et en s’appuyant sur quelques « intérimaires » comme Éric Bedouet et Ulrich Ramé, le FCGB aura également été le club qui aurait pu faire venir Zinédine Zidane et Thierry Henry – rien que ça ! – à ce poste.
Pas moins de onze entraîneurs se seront succédés : Baup, Pavon, Bedouet, Ricardo, Blanc, Tigana, Gillot, Sagnol, Ramé, Gourvennec et, dernièrement, l’atypique Gustavo Poyet.
Jean-Louis Triaud en homme de confiance
Sous ses 19 ans de présence, M6 aura très longuement travaillé avec l’inimitable Jean-Louis Triaud. L’intérim de Dominique Imbault (2002) et la succession de JLT par Stéphane Martin, à un moment où M6 cherchait à se positionner un peu plus concernant la vente du club, sont également à signaler.
Les filières de recrutement
Sous son ère, M6 aura oeuvré avec plusieurs filières de recrutement. De l’Est à l’Ouest du Monde, en passant par le Brésil des Thiago Ribeiro et Malcom, le FCGB aura tenté de nombreux coups, dont des rares à gros coûts.
L’histoire retiendra les 80 millions de francs dépensés pour l’illustre flop Christian Correa Dionisio, mais elle retiendra aussi les réussites et les plus-values réalisées avec Yoann Gourcuff ou encore Wahbi Khazri, sans parler de la pépite Pedro Miguel Pauleta, dénichée à La Corogne, dont le triplé réalisé lors de son premier match avec les Marine et Blanc fait encore date dans les filets de la Beaujoire.
Des infrastructures de standing
Sous M6, de nombreux travaux et améliorations auront été poussés. Du centre d’entraînement du Haillan au nouveau centre de formation en passant par le lancement du projet de nouveau stade et sa concrétisation, les Girondins auront grandi en coulisses.
La section féminine
L’histoire retiendra, aussi, que la section féminine du FC Girondins de Bordeaux aura vu le jour sous l’ère M6. Née d’une entente entre le FCGB et l’ES Blanquefort (D2), la section féminine a officiellement vu le jour à l’été 2015. Depuis, les filles de Théodore Genoux, Anthony Vigneron et Jérôme Dauba sont passées de la Division 2 à la Division 1.
Les relations avec les supporters
Dix-neuf ans de vie commune, ça ne laisse pas insensible. Certains supporters retiendront le manque de moyens mis en oeuvre par M6 lors des différents marchés des transferts ou encore le manque d’ambitions visibles depuis l’après 2009 ; d’autres retiendront que, sous M6, le club aura gardé sa stabilité financière et répondu présent à chaque passage devant la DNCG, tout en gardant des résultats d’ensemble très corrects, avec des pics inoubliables. Donc le sentiment général se situera certainement entre ces deux lectures.
Le palmarès
– Titre de champion de France 2009 ; on ne compte pas celui de 1999, même si M6 arrive en avril
– Coupes de la Ligue 2002, 2007 et 2009
– Coupe de France 2013
– Coupe Gambardella 2013
– Trophées des Champions 2008 et 2009
M6 a donc gagné, à la tête du club de Bordeaux, tous les grands titres nationaux possibles. Entre 1999 et 2018, seuls Paris et Lyon en ont fait autant.
Le club passe désormais sous pavillon américain. GACP et sa bande sont vivement attendus par les supporters et les amoureux du club. À eux de ne pas les (nous) décevoir.