Gourvennec réaffirme ses convictions et maintient le cap

A défaut d’avoir su dissiper les doutes dont nous parlions au début du mois, et les ayant même confirmés, les Marine et Blanc restent, malgré des performances moyennes, des résultats irréguliers et des scénarios frustrants ; auxquels ont est malheureusement habitué ; dans des temps de passage acceptables en vue d’atteindre l’objectif de se qualifier pour la Coupe d’Europe à l’issue de la saison.

7ème du championnat, à 2 points de Lyon, 4ème, mais à… 9 du podium, le FCGB profite aussi – surtout ? – de la relative faiblesse des autres (OL, Rennes, Saint-Étienne etc) pour rester dans le coup. Faisant logiquement partie, avec Lyon, des favoris pour les place de 4 et 5ème, à moins que les bonnes surprises toulousaines et… guingampaises se prolongent, les hommes de Gourvennec doivent vite passer la seconde pour se démarquer et sortir du peloton.

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Et pour y croire, on peut, au moins, se rattacher à la constance du discours du coach. On attend, bien sûr, des actes sur le terrain, mais si, déjà, le cap reste le même, avec des envies de jeu réaffirmées et pas (encore… ?) de compromission sur la façon de jouer, l’optimisme n’est pas interdit. Car, même si on déplore tous l’absence de résultats, semblable à ce que fait Bordeaux depuis bien trop longtemps, force est de constater que c’est la première fois depuis plusieurs années que l’entraîneur reste ferme dans sa méthode et sa « philosophie » de jeu. Espérons donc que cela finisse par payer, dans une Ligue où, faute de concurrence, un premier tiers moyen n’hypothèque en rien les chances de réussite.

« Être dans la gestion n’a jamais été mon souhait »

« Je pense qu’on peut faire plus, offensivement parlant, mais ce qui m’embête c’est surtout qu’on ne veut pas le faire en ce moment. C’est vraiment une question de conviction, de volonté d’impacter plus l’adversaire, ce qu’on a parfois été capable de faire et qui nous manque. On est trop dans la gestion, alors qu’on ne doit pas, on ne peut pas. D’autant plus que, normalement, on a des joueurs pétillants, dynamiques, vifs, capables de faire des différences et on doit être dans ce registre. On doit se convaincre d’être là-dedans et pas dans la gestion, ce qui n’a jamais été mon souhait.

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Ce message, on doit le dire, le répéter, trouver les bons mots, faire les bonnes analyses d’après match selon les situations. Moi je n’ai pas l’habitude de raconter des histoires aux joueurs, je leur dis toujours le fond de ma pensée dans les vestiaires et ils savent à quoi s’en tenir. Après, cela passe par le travail au quotidien, à l’entraînement, et les remarques qu’on peut faire. On insiste, on arrête tout de suite quand il le faut pour montrer ce qu’on veut,  c’est l’aspect pédagogique, mais après on veut un passage aux actes. Pour cela, on a quand même quelques joueurs d’expérience sur qui s’appuyer. Jaro Plasil est un aboyeur, dans son style. Jérémy Toulalan est plus discret, mais il gère, de mieux en mieux. Quant aux autres, il doivent tous apporter ce qu’ils peuvent, on a de la qualité pour faire mal aux adversaires, on l’a déjà montré, mais il faut simplement appuyer un peu plus et vouloir être dans cette voie, être convaincu qu’on ne peut pas être dans la gestion, ou alors juste pour tenir un score en fin de match. Mais quand on ouvre le score assez tôt dans le match, on ne peut pas se relâcher ensuite et décevoir.

« Un point de fixation ? J’attends plus de mobilité de la part de mes attaquants »

Il est vrai que nos attaquants doivent pouvoir alterner les moments où on décroche, ceux où on va donc vers le ballon pour attirer l’adversaire, et ceux où on demande en profondeur. Si on ne fait que l’un ou l’autre, même un défenseur de niveau amateur sera dans la facilité pour savoir s’adapter. On a les joueurs pour faire les deux, à nous d’être dans cette optique, de travailler la complicité dans nos attaques. Avoir un point de fixation ? Ce genre de pointes assez peu mobiles, c’est plutôt dans les 4-3-3, où ils doivent être efficaces, un peu dans le profil de Cheick (Diabaté) l’année dernière. Mais aujourd’hui, on sait ce qu’on a et ce qu’on n’a pas, et par rapport à mes convictions et à ce que je veux mettre en place j’attends plus de mobilité de la part de mes attaquants. Cela ne veut pas dire que je veux qu’ils aillent plus au ballon, mais aussi qu’ils surprennent l’adversaire en allant plus jouer dans son dos. On travaille sur ce point et on doit faire des efforts pour retrouver ces choses, qu’on avait pu avoir en début de saison, et qui permettaient à nos attaquants d’être plus pertinents et performants dans le jeu sans ballon. C’est ce qui nous manque aujourd’hui. Et on a les joueurs pour le faire.

« Voir d’abord les contenus »

Désormais, je crois qu’on a un équilibre défensif qui fonctionne bien, donc il faut trouver la bonne formule offensive, les bonnes associations, hausser notre niveau sur le plan offensif. Ce qui est frustrant, c’est qu’on ne part pas de rien. Le début de saison a été très bon, on a montré des choses dans ce registre sur les premiers matches, mais on a plus de mal depuis. C’est dur d’être régulier dans le temps, car les automatismes ne roulent pas tout seul. On doit retrouver de la connivence dans le jeu. Mon rôle d’entraîneur, même si le classement est important et qu’on en parle à chaque match, c’est de voir d’abord les contenus. Si on avait 2 points de plus, ceux de Guingamp, j’aurais le même discours. Mais bien sûr que je préfèrerai qu’on ait 22 points. Maintenant, on aborde le dernier sprint avant Noël. On ne doit plus laisser filer des occasions de se placer dans le haut du classement, aller chercher les choses, et cela passe forcément par une série de victoires. Notre position aujourd’hui est correcte, mais on peut faire largement mieux dans le contenu. Il nous manque un peu d’exigence personnelle, de grinta, d’agressivité sur la durée, pas juste de temps en temps, quand l’affiche est sympa. Si on est de vrais compétiteurs et qu’on vise le haut niveau, il n’y a pas le choix. La performance peut être plus ou moins bonne, mais dans l’état d’esprit on n’a pas le droit de descendre en dessous d’un certain niveau d’engagement, à tous les matches. »