Stéphane Martin : « On ne dit pas que l’objectif c’est d’être 3ème, mais on peut essayer »
« A partir de la 3ème place (de Ligue 1), nous sommes candidats ! », c’est ce qu’avait dit Nicolas de Tavernost il y a une dizaine de jours. Mais que pense Stéphane Martin, le président des Girondins, de ce pic d’ambition du dirigeant de l’actionnaire, M6 ? Voici sa réponse, donnée hier soir sur GOLD FM, quand on lui demande si Bordeaux a hésité à faire un mercato aussi actif après l’élimination européenne prématurée, contre le club de Videton ; puis qu’on lui parle des propos de NdT :
« C’était un gros couac, notamment sur le plan financier, oui. Cela aurait pu remettre en cause le mercato, sachant en plus que Diego Rolan n’a pas été vendu mais seulement prêté avec option d’achat… Par rapport au contexte autour de son cas et aux péripéties qu’il y a eues, c’est le ‘moins pire’ que nous ayons trouvé : le prolonger et le prêter après en Espagne, où il voulait absolument aller, avec un achat quasi-systématique au bout. On a donc eu un double évènement négatif, Videoton et Diego, mais l’actionnaire est intervenu pour qu’on maintienne notre plan de marche. On a aussi vécu, en Hongrie, un couac sportif, car cette élimination changeait la donne dans notre gestion sportive : moins de matches à jouer, d’un coup, le plaisir de jouer la Coupe d’Europe qui disparait… On a tous pris un coup derrière la tête, notamment les jeunes joueurs à qui on disait qu’ils devaient rester un an de plus pour bien progresser et découvrir l’Europe… Il a fallu rebondir, garder le cap sportif, la stratégie de conserver nos joueurs pour renforcer l’équipe. On a donc tout de suite fait un bilan avec l’actionnaire, car le plan de marche était perturbé, et la réponse a tout de suite été : ‘On continue à renforcer l’équipe’. D’ailleurs, Otávio et Jonathan Cafú arrivent juste après… Les dossiers en cours sont donc allés au bout, le dossier de l’attaquant de pointe, qui s’est décanté sur la fin avec Nicolas de Préville, n’a pas été gelé.
L’ambition de parler de 3ème place ? Je pense qu’elle est légitime, et qu’elle fait partie du deal. On ne peut pas ‘faire les pleureuses’ et demander toujours plus de soutien et d’efforts à l’actionnaire en disant : ‘Untel a plus d’argent pour recruter que nous’ ; donc on assume. Je pense que l’équipe que nous avons faite est bonne, donc c’est normal d’avoir des ambitions. Alors, après, parler de la 3ème place, comme je l’ai fait dans ’20 Minutes’, c’est déjà constater que deux équipes – Paris et Monaco – sont au-dessus du lot, dès le début de saison. Je ne sais même pas s’il y avait besoin de le constater d’ailleurs (sourire)… Mais ensuite, sur les 18 autres équipes, bien qu’on ne soit pas favoris du tout sur le papier, pourquoi ne pas espérer être ‘champions’ ? Ce n’est pas impossible je pense. On ne dit pas que l’objectif c’est d’être 3ème, mais on peut essayer, y penser, et rêver d’être le premier des autres clubs.
Encore une fois, on ne déclare pas les choses juste pour les déclarer. On ne se dit pas favoris pour la 3ème place, mais dire qu’elle est inaccessible serait soit hypocrite soit superstitieux ; ou bien un mélange des deux, je ne sais pas (sourire)… Donc voilà, pourquoi pas ? On n’est pas ridicule par rapport aux 18 autres équipes. »