Cédric Carrasso : « Ça ne m’aurait pas fait peur d’arrêter, mais Galatasaray ne se refuse pas ! »
Cédric Carrasso (35 ans), l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, est bien en passe de signer (1 an + 1 en option) en faveur de Galatasaray, comme deuxième gardien. Il s’explique, longuement, dans les colonnes de L’Équipe, retraçant son été
de joueur libre :
« Je vais signer pour un an, je n’ai pas envie de faire plus. J’arrive comme deuxième gardien. Je pars seul. Après, on verra. J’avais reçu des propositions de Turquie cet été. Un club me proposait même 2.2 millions d’euros par an, en net, soit ce que je touchais en brut à Bordeaux. Mais au départ, je n’envisageais pas de m’exiler si loin. Après la saison que je venais de réussir, je ne voulais pas partir pour partir. Et puis, Bafé Gomis m’a convaincu. Il m’a téléphoné pour me dire tout le bien qu’il pensait de Galatasaray. Il m’a aussi rassuré en me disant qu’il y avait une école française pour mes trois enfants. Je n’ai pas réfléchi longtemps : Galatasaray, ça ne se refuse pas. C’est un énorme club, historique, porté par un engouement populaire incroyable. Je me donnais jusqu’à fin septembre pour avoir un déclic ou passer à autre chose. Tout était très clair dans ma tête, car je suis lucide. Ça ne m’aurait pas fait peur d’arrêter ma carrière à la fin du mois. Je n’aurais pas été aigri. Et ce fameux déclic est venu hier. Question de feeling. J’ai envie de kiffer. Signer en Turquie est une aventure de vie autant que sportive.
Une offre du Sporting Portugal ? Oui, je l’ai acceptée. Tout était ok, mais ça a foiré. Il y a eu un bug avec les agents sur place. Pareil pour Arsenal. Arsène Wenger voulait fonctionner avec trois bons gardiens. Je devais y aller comme troisième. Au début je me suis dit : ‘troisième à ne rien faire, si ce n’est être dans le groupe, ce n’est pas très intéressant’. Après, je me suis dit : ‘c’est Arsenal tout de même, feu !’. Et il y a eu encore ce problème d’agents. Il y a eu l’Écosse aussi, j’ai même visité les installations de Heart of Midlothian. J’ai tout trouvé génial, à Édimbourg. Sauf le salaire, mais j’étais prêt à couper mes revenus par deux. Le problème, c’est que l’enveloppe de Heart, pour moi, elle a finalement servi à payer des dettes. A l’arrivée, c’était très juste financièrement. Vraiment. Du genre 4000€ par semaine. »