André Penalva : « La pression est forte sur les jeunes, et on les aide à penser à construire leur jeu »
Deuxième morceau de notre entretien avec André Penalva et Marcelo Vada, effectué lundi dans l’émission radio ‘Girondins Analyse’ (R.I.G). Ici, André Penalva insiste sur les spécificités de la catégorie des U17 Nationaux, dont il est l’entraîneur principal :
« C’est une catégorie qui est, par définition, très variable, à l’image des adolescents qu’on entraîne, donc on doit arriver à les structurer, dans leur foot, mais aussi humainement, car c’est lié. C’est un peu comme avec des enfants, il faut en faire des personnes fiables, dans leur activité, mais aussi en dehors. Par contre, ce qui est vraiment particulier, c’est la pression ; et elle est terrible pour eux, c’est très dur pour des jeunes d’être ainsi mis en compétition. Car il ne faut pas voir que les bons côtés dans le fait de jouer aux Girondins en jeunes. Oui, ils ont des vêtements, on s’occupe bien d’eux, ils ont des coaches spécialisés, des terrains, des ballons, ils vivent leur passion ; mais la pression est bel et bien là, très forte !
Pour nous, la clé afin qu’ils gèrent ça au mieux c’est d’arriver à faire en sorte que le jeune se focalise d’abord sur la construction de son jeu, de son football, à partir de ses qualités ; sans penser qu’il va devenir untel ou untel. Il faut sans cesse les aider à raisonner comme ça, à se construire eux mêmes, et à les accompagner dans cela. Après, on voit bien où ça les mène : en amateur avec les amis, en Ligue 2, en Ligue 1, si possible aux Girondins, ou bien avec Neymar… Mais si on arrive à faire en sorte qu’ils soient eux-mêmes puis qu’ils peuvent épanouir individuellement en étant utile pour l’équipe, on a fait un grand pas. Car ceux qui prennent du plaisir en étant dans cette optique avancent plus vite. Les joueurs doivent être fers d’être ce qu’ils sont, avec leur personnalité, leurs qualités, et bien savoir leur rôle dans l’équipe. Après, c’est sûr que Neymar les fait rêver, ils en parlent entre eux, mais d’autres joueurs, moins spectaculaires, peuvent aussi les inspirer, d’une autre manière. Moi, j’adore Andrés Iniesta, qui est pour moi le joueur majeur des 10 dernières années. »