Alain Roche rigole de la « pression » bordelaise et vante le travail de Jocelyn Gourvennec
Sur le plateau de Canal + Sport, l’ancien grand défenseur central passé par le Paris Saint-Germain et les Girondins de Bordeaux qu’est Alain Roche a donné son opinion sur la bonne dynamique de Bordeaux, où il a été formé, et où il a débuté et fini sa carrière de joueur (de 1985 à 20020).
« Bordeaux, oui, c’est vrai qu’on en parle moins, qu’il y a moins de pression… Il y a le Bassin d’Arcachon qui n’est pas très loin (sourire), puis il n’y a pas beaucoup de supporters au stade, il n’y a pas beaucoup de pression ; ça c’est clair. Après, c’est à l’entraîneur de se mettre la pression, et c’est aux joueurs aussi. Mais moi, ce que j’aime bien, c’est qu’ils ont gardé une stabilité de système. Ils ont mis ce système en place, je m’en souviens très bien, en décembre face à Nice, en Coupe de la Ligue, et ce qui est bien c’est qu’ils ont recruté des joueurs adaptés à ce système, au 4-3-3, comme l’a voulu Jocelyn Gourvennec. Après, il y a un peu de réussite parce que tout n’est pas si rose que ça dans tous les matches. Mais ils sont constants, ils ont des milieux de terrain qui marquent, ils ont des joueurs qui sont en pleine forme, comme Malcom – que Bordeaux a su conserver – ; des joueurs qui sont décisifs en ce moment. On voit François Kamano qui arrive à être un peu plus décisif qu’il ne l’était, donc il y a une certaine stabilité dans le système, et des joueurs adaptés à ce système.
Quand il y est arrivé, Jocelyn Gourvennec a déjà pu s’appuyer sur un club très bien organisé, donc il a su s’adapter. Il est vraiment apprécié de tout le monde. Aussi, il y a une cellule de recrutement qui travaille bien, et qui est extrêmement discrète, parce qu’on parlait pas de ces joueurs-là, d’Otávio, de Lerager, et souvenez-vous aussi de Mariano, c’était aussi une belle recrue. Donc Jocelyn s’appuie sur cette cellule de recrutement. On voit beaucoup, dans des clubs, que c’est l’entraîneur qui décide seul sur les choix, sans consulter personne ; alors qu’il y a des cellules qui sont mises en place pour ça, que ce soit à Nantes, à Lille, ou ailleurs… Cet été, je trouve qu’il a épuré un peu son effectif en termes d’état d’esprit. Ménez était très irrégulier, Ounas avait un état d’esprit un peu particulier, Rolan aussi ; puis il y avait des joueurs qui étaient souvent blessés, comme Maurice-Belay, Touré et d’autres : plus Carrasso que j’allais oublié, même si c’était un bon gardien. Tout ça, c’est un point important. Et tout ça fait qu’il y a un très bon état d’esprit, une équipe qui adhère à son discours et à son système. Comme je le disais, ce n’est pas toujours très beau à voir jouer mais pour l’instant c’est efficace et ça tient. »