Didier Tholot se souvient de son parcours contre les blessures, en 95-96, après un accident routier
Dernier extrait du passage de Didier Tholot, avant-hier dans ‘Le Vestiaire’ (SFR Sport). L’ancien attaquant des Girondins se rappelle du parcours du combattant qu’il a vécu, hors du terrain, pour se remettre de ses blessures lors d’un accident de la route, en pleine saison 95-96.
« Le match retour contre Milan, c’est certainement un de mes meilleurs souvenirs en tant que footballeur. Puis c’était assez particulier pour moi parce qu’à ce moment-là de ma carrière, j’arrivais de Martigues, où j’étais les deux années précédentes. J’avais fait deux bonnes saisons, j’avais marqué deux fois 14 buts, en première division, et j’avais ensuite eu Aimé Jacquet (alors sélectionneur des Bleus, NDLR) au téléphone, qui m’avait fait comprendre qu’il fallait que j’aille à Bordeaux parce qu’il y avait aussi le championnat d’Europe en Angleterre. Je faisais partie du lot, des premiers noms pour intégrer les Bleus. Donc je viens à Bordeaux, on commence l’Intertoto et cela se passe bien, je crois que je mets cinq buts en sept matches. J’étais donc aux portes de l’équipe de France, mais les faits de la vie font que je vais à l’entrainement, un matin, et qu’un mec me coupe la route à un feu rouge, donc je ressors avec une hanche cassée, huit côtes cassées et le genou explosé.
A ce moment-là, je ne sais même pas si je pourrais rejouer au football, car je vais voir le professeur Luc Saillant qui me dit que j’ai un os à l’intérieur de la hanche qui me paralyse. Il me dit qu’il n’y a pas d’opération, qu’il faut l’user et courir. Donc pendant trois mois, je l’use, et j’arrive à rejouer. Je reviens un mois avant Milan. Et là, pour moi, c’est des bouffées d’oxygène ce match-là car je me suis battu pour ça, et l’équipe se qualifie au fur et à mesure pour me permettre de jouer ce quart, cette demie et cette finale. C’est donc un très grand moment de ma carrière, oui. »
En 2 saisons avec Bordeaux (de 95 à 97), Tholot a marqué 24 fois en 76 matches.