4èmes de D1F, les ‘FCGB Girls’ ont réussi leur évolution
A contrario de ce qui se passe du côté des hommes, avec un essoufflement actuel (et révélateur ?) des résultats en Ligue 1, après cependant de bons mois précédents ; la section féminine semble avoir réussi sa mue opérée durant l’été. Le recrutement et les discours semblaient prometteurs, et malgré deux défaites à Lille (3-0, 1ère journée) et à Lyon (2-0, 5ème journée), le bilan après 7 journées de D1 (sur 22) est très positif.
Comptablement, avec 13 points, Bordeaux est 4ème (sur 12). Aussi, les joueuses coachées par Jérôme Dauba et Laurent Friconnet ne sont déjà qu’à 3 points de leur total final de toute la saison passée, où elles s’étaient sauvées de justesse, en allant faire un exploit sur le terrain du Paris Saint-Germain, à la dernière journée. Au nombre de victoires, par contre, il y en a déjà… plus en 7 journées (4) qu’en 22 (3) lors de tout l’exercice précédent.
On observe aussi que, défensivement, l’équipe est beaucoup plus solide. Vu l’écart qui existe encore avec les 2-3 meilleures équipes de France (Lyon, Paris et Montpellier), quelques scores lourds pourraient encore arriver, mais de façon générale marquer un but aux ‘FCGB Girls’ est bien moins facile qu’il y a un an. Ainsi, en 7 journées, les filets défendus par Erin Nayler ou Alizée Nadal – qui a joué 3 matches – n’ont tremblé que 7 fois, alors qu’ils avaient été secoués 43 fois en 22 matches l’an dernier. Offensivement, grâce Carol Rodrigues (3 buts et 2 passes décisives), Juliane Gathrat (2 buts), Nadjma Ali Nadjim et Solène Barbance, mais aussi et surtout grâce à un meilleur jeu et plus de présence devant, l’équipe semble avoir trouvé des joueuses pour peser et faire peur à l’adversaire ainsi que des filles avec la mentalité adéquate à une vraie progression de groupe.
Mais la différence se fait aussi sur les coups de pieds arrêtés. Offensivement, 5 des 7 buts marqués (dont 1 pénalty) l’ont été, plus ou moins directement, suite à des phases statiques, notamment grâce au super jeu long de Julie Thibaud ; et défensivement la taille et le fighting spirit de Niamh Fahey ou encore de Nayler, Rodrigues et Thibaud change la donne par rapport à ce qui était l’un des gros points faibles de la saison dernière, où la jeunesse de l’effectif se faisait sentir.
Enfin, et pour ne pas citer que les recrues – bien qu’elles apportent un plus indiscutable -, les joueuses restées au club (comme Delphine Chatelin, Emmanuelle Lacroix, Ghoutia Karchouni, Sarah Cambot, mais surtout Andréa Lardez et la capitaine Sophie Istillart, nouvelles internationales B) ont également su hausser leur niveau pour participer grandement à ce collectif qui est aujourd’hui à sa place. Mais qui doit encore travailler pour tenter d’y rester, et stabiliser le club comme une des valeurs fortes du football féminin en France ! En ce sens, les prochains matches contre le Paris FC, le Paris SG ou encore Montpellier seront très intéressants à suivre.
Bravo les filles, continuez comme ça !