Bordeaux, sur les nerfs en interne ?
Plutôt bleuté il y a encore un mois et quelques jours, malgré quelques inévitables nuages, le ciel du FC Girondins de Bordeaux est aujourd’hui orageux. Une série, toujours en cours, de 4 défaites et 1 match nul en 5 rencontres a donc probablement, et inévitablement, fait naître des tensions en interne. C’est en tout cas ce qu’on peut imaginer quand un club comme les Girondins de Bordeaux – malgré sa dimension familiale et feutrée et le manque de pression ‘légendaire’ autour du FCGB – vit une telle crise sportive.
En attendant – sans doute d’ici une semaine, sur GOLD FM, là où il répondra aux questions… des supporters – que le président, Stéphane Martin, s’explique sur cette crise ; en espérant qu’il ne la nie plus ; le constat de l’instant présent est que Bordeaux n’avance pas. Ou plutôt n’avance plus. La série de 5 matches sans victoire (dont… 4 défaites), si elle n’a peut-être pas remis tout en cause concernant ce qui est fait depuis l’arrivée de Jocelyn Gourvennec et de son staff, en juin 2016, doit grandement fragiliser l’entraîneur breton et SURTOUT questionner la pertinence du virage qu’il a voulu faire prendre au club durant le mercato d’été 2017. Un été particulièrement actif et où l’ex technicien de Guingamp a globalement « fait sa loi », en convaincant le club et sa direction de choisir les joueurs et les profils qu’il voulait. Idem dans les autres choix du mercato concernant les départs, les prolongations, les remplacements et aussi les non-remplacements des partants.
Le parfait symbole est le recrutement de Nicolas de Préville en provenance de Lille, pour une dizaine de millions d’euros (quand même !), le dernier jour du mercato. Cet attaquant, qui n’a pas marqué en 8 matches et dont les performances déçoivent, c’était LE choix de Gourvennec. La veille de son arrivée, quand « JG » persuadait le club de miser gros sur NdP plutôt que sur le Néerlandais Luuk de Jong (PSV Eindhoven), nous écrivions d’ailleurs ceci :
« Vu les conditions de son arrivée, De préville aurait une vraie pression, tout comme Gourvennec, qui aurait là un nouveau beau cadeau de la part du club, et donc un devoir de l’utiliser au mieux en en tirant le meilleur, et ce afin d’être digne de cette confiance accordée« .
Aujourd’hui, cela prendrait donc du sens. Mais pas celui du coach…
De là à dire que Jocelyn Gourvennec est menacé de renvoi ou au moins de perte d’influence si Bordeaux ne gagne toujours pas (voire perd…) lors du prochain match
– à domicile contre… Marseille -, il n’y a qu’un pas qu’on ne franchira pas. Car nous n’avons évidemment pas d’infos sur ça. Mais on prend le risque de supposer que le crédit qui lui a été alloué serait alors réduit à peau de chagrin, sinon totalement épuisé.
La suite logique en cas d’échec après une (trop ?) grande prise de responsabilités durant cet été ? Alors qu’il semblait encore être l’homme de la situation il y a peu. L’avenir parlera.