Didier Tholot : « Cette saison-là, certainement que psychologiquement on a lâché le championnat… »
Récemment écarté de son poste de sélectionneur de la Serbie, malgré une qualification pour le Mondial 2018, Slavoljub Muslin est l’entraîneur sous lequel Didier Tholot est venu aux Girondins de Bordeaux, à l’été 1995. Pour ‘Girondins Analyse’ (radio RIG), l’ex attaquant bordelais se souvient de ce coach, remplacé en cours de saison par Gernot Rohr, faute de résultats. Rappelons que sur cet exercice, malgré une finale de Coupe UEFA, le FCGB terminera… 16ème de Division 1. Une saison très contrastée, que Tholot raconte avec passion :
« Slavo, il ne faut surtout pas l’enlever dans notre histoire. Son départ, ça n’a pas forcément été très bien ressenti par le vestiaire à l’époque, car il était très apprécié des joueurs. Je ne sais pas exactement comment son départ s’est passé, mais voilà… D’ailleurs, en parlant de cette époque et de cette saison, j’en profite pour dire que je lève les yeux aux ciel en espérant que ça aille mieux pour Philippe Lucas.
(…) Pour en revenir à cette saison ; aujourd’hui on dit que l’Europa League fait perdre des forces, qu’on y laisse des forces. Mais l’Intertoto, c’était encore pire ! Surtout que c’était une Intertoto à poules. Donc il a déjà fallu en sortir, et dès le mois d’août je pense qu’on s’est un peu cramés physiquement, avec de longs déplacements, pas mal de blessés, des matches tous les trois jours. Et notre effectif n’était pas si pléthorique. On a vite vu qu’on n’était pas capables de jouer les places européennes ou le haut du tableau, donc on est restés dans le ventre mou pendant l’essentiel du championnat et on a involontairement mis l’accent sur la Coupe d’Europe. On était allés la chercher cette Coupe d’Europe, elle était inespérée vu là d’où on partait. Donc certainement qu’on a un peu tous lâché le championnat psychologiquement, mais involontairement. Il a même fallu, en fin de saison, remettre un coup de collier pour pouvoir se sauver. »