Alain Giresse raconte son non-départ de Bordeaux, en 83, et se souvient des coachs Goethals et Jacquet
Toujours dans les colonnes de L’Équipe, l’ex capitaine et emblème des Girondins de Bordeaux, Alain Giresse s’est souvenu de quelques anecdotes de carrière, comme du fait qu’il ait refusé de partir de Bordeaux pour aller à l’étranger… 3 ans avant de signer chez ‘l’ennemi’ marseillais.
« J’étais libre en 1983 et des clubs s’intéressaient à moi (la Lazio, l’Inter, la Fiorentina, Barcelone). Le président Claude Bez, qui croyait que j’allais partir, m’a dit qu’on verrait après la trêve hivernale. A la reprise, il me convoque. Je lui dis que je reste. Il était fier et a parlé devant le groupe ‘Bo Giggigigi reste avec nouuoos’ (il bégayait). Tout le monde a applaudi. Ça m’avait marqué et touché.
L’entraîneur qui m’a le plus marqué ? Michel Hidalgo, en Bleu, évidemment. On avait une liberté, oui, mais conditionnelle. Quand j’entends ‘Platini faisait tout’, c’est du grand n’importe quoi. On échangeait beaucoup. Je me souviens aussi de Raymond Goethals. Quand on l’a vu arriver à Bordeaux, en 1979, avec son manteau en cuir noir, son col relevé, on croyait ne pas rigoler. Mais c’était un entraîneur vraiment malin. Il m’a laissé une lettre en partant pour me remercier de mon accompagnement en tant que capitaine. Et enfin, Aimé Jacquet, bien sûr, pour sa précision, sa minutie et ses conseils, plus tard. »