Revoilà Bordeaux (4-2)

3 à 0 après 26 minutes de jeu contre le champion de France sortant ; qui l’eut crut ? Bordeaux a régalé au cours des 45 premières minutes disputées contre Montpellier – et plus généralement, au cours du match – et ce grâce à de nombreux critères.
1. L’envie de jouer
Cette fois, Bordeaux avait plus d’envie et cela s’est senti dès le coup d’envoi. Se ruant à l’assaut des buts montpeliérains, les Marine et Blanc ont marqué d’entrée par Ludovic Obraniak. Un but refusé pour une position de hors jeu, mais qui avait toutefois l’avantage d’annoncer les grandes ambitions bordelaises du soir.
2. La combativité
A l’image de Grégory Sertic, Jaroslav Plasil et de tous les joueurs offensifs, Bordeaux a pressé son adversaire jusqu’à la gorge. Un ballon perdu par un joueur offensif ? Un repli défensif immédiat de celui-ci avec la volonté de récupérer le ballon. Et le tout avec peu d’engagement trop viril… juste ce qu’il fallait en somme.
3. Le beau jeu
Une touche de balle au milieu et la volonté d’aller vers l’avant. A l’image de Ludovic Obraniak à l’origine de deux des quatre buts bordelais, les Bordelais ont parfaitement géré la bataille du milieu de terrain (surtout en première période) avec un pressing haut et un touché de balle rapide et porté vers l’attaque. Si les couloirs ont été très empruntés ce samedi soir à Chaban-Delmas (le jardinier de Lescure aura du travail sur le couloir de Benoît Trémoulinas), l’axe a également été recherché avec la volonté de lancer Cheick Diabaté dans le dos de Vitorino Hilton et de la défense montpeliéraine.
4. Le retour de buts sur coups de pieds arrétés
De la tête, Lamine Sané a ouvert le score suite à un corner de Grégory Sertic. Appliqué sur ces phases lors de ce match, les Girondins de Bordeaux ont renoué avec l’une des facettes qui faisaient leur fort sur ces dernières saisons.
5. Les cadres au top niveau
Benoît Trémoulinas, Jaroslav Plasil ou encore Ludovic Obraniak ont assuré ce soir. Pour le milieu tchèque, en méforme cette saison, certains ont pu penser qu’il avait retrouvé ses jambes de 20 ans !
6. Le facteur chance
A l’image de cette passe en retrait de Lamine Sané complètement ratée qui aurait pu donner un but contre son camp des plus ridicules ou encore sur cette action où Souleymance Camara et Anthony Mounier se sont génés alors que le but les attendait, Bordeaux a bénéficié de ce petit facteur chance qui le fuyait depuis de nombreuses sorties. Une chance que les Girondins ont su forcer par leur match sérieux, appliqué… et audacieux.
7. Un public généreux
Peu habitué à des prestations d’un tel standings en cette saison de disette, le public bordelais (seulement 20 200 spectateurs cependant, dont beaucoup d’invitations) a retrouvé de la voix contre Montpellier. Le score aidant bien sûr, mais le temps, la volonté et la prestation proposées par les joueurs bordelais aussi ! Une « Ola », lancée par les Ultramarines a même été suivie et relancée par l’ensemble du public lors de la fin de match !