Krychowiak : « Le championnat bordelais est fini depuis un mois »

– « Hé regarde ! Il a trop des faux airs de Krychowiak le gars à la table de droite… Tu trouves pas ? »
– « Normal, c’est lui… Enfin je crois. »
Un fou rire et un regard dans sa direction auront suffi à capter son attention (à moins que ce ne soit l’écharpe des Girondins). Souriant, décontracté et disponible Grzegorz Krychowiak entame la discussion d’un « Bonsoir » chaleureux et nous accorde 10 minutes de son repas pour évoquer la rencontre qu’il vient de disputer, les saisons rémoise et bordelaise ainsi que son cas personnel.
– « Normal, c’est lui… Enfin je crois. »
Un fou rire et un regard dans sa direction auront suffi à capter son attention (à moins que ce ne soit l’écharpe des Girondins). Souriant, décontracté et disponible Grzegorz Krychowiak entame la discussion d’un « Bonsoir » chaleureux et nous accorde 10 minutes de son repas pour évoquer la rencontre qu’il vient de disputer, les saisons rémoise et bordelaise ainsi que son cas personnel.
Le coach Fournier ne le prend pas mal que vous soyez resté à Bordeaux ?
(Rires) Non, c’était prévu. J’avais demandé à rester un jour de plus à Bordeaux après le match pour revoir des amis. Je rejoins le groupe lundi pour la reprise de l’entraînement.

Pour vous, ce match nul à l’extérieur est un bon point pour le maintien on suppose…
Oui, c’est un point de plus. On en avait besoin après Valenciennes (défaite à domicile 0-1 NDLR). Perdre deux fois de suite nous aurait fait très mal. Nous gardons une petite avance sur les poursuivants. Il nous reste maintenant 4 matches pour atteindre l’objectif et finir le travail.
Affronter Bordeaux, ça représentait quoi pour Christopher Glombard, Floyd Ayité et vous, les anciens Girondins ?
On y pense avant le match en rigolant. On se rappelle des bons souvenirs. Mais dans les vestiaires ou sur le terrain on oublie vite. Bordeaux est un adversaire comme un autre pendant 90 minutes. Mais c’est sympa de revenir dans un stade qu’on connait.

Comment avez-vous trouvé le match ?
Dur, comme toujours ! Surtout pour moi qui ai vite pris un carton jaune. J’ai dû faire attention ensuite (rires). On a fait une bonne entame malgré un changement en défense pour blessure, on a eu des occasions, mais la fin a été plus difficile et Bordeaux aurait pu l’emporter aussi. Le nul est logique. On est content de ne pas avoir pris de but et d’avoir neutralisé Bordeaux sur son terrain. Même si c’est dommage pour eux…
Pas tant que ça, les Girondins n’ont plus rien à jouer en Ligue 1…
Le championnat bordelais est fini depuis environ un mois je pense. Ils ont fait un bon début mais n’ont pas tenu sur la durée. C’est très dur de rester en haut avec les blessures l’Europa League, les départs… J’espère qu’ils gagneront la Coupe de France !
Vous n’avez pas de regrets d’avoir quitté Bordeaux sans y avoir vraiment joué au final ?
Non, car j’ai du temps de jeu à Reims. A 23 ans j’ai besoin de jouer et d’être titulaire pour progresser. Quand un entraîneur compte vraiment sur vous et un autre pas assez, le choix est facile. Ça fait partie d’une carrière. Mais Bordeaux a compté pour moi. Je n’oublie pas que ce club m’a fait venir de Pologne et m’a formé. J’ai encore des amis dans le club et dans la ville. Ça fait toujours plaisir d’y revenir (sourire).

Un retour à Bordeaux, ça vous plairait ?
(Rires) Bordeaux est une belle ville c’est sûr. Et dans le foot il ne faut jamais dire « Jamais ». Pour l’instant je n’y pense pas, mais rien n’est impossible.
Y compris le fait de vous voir rejoindre un grand club en France ou à l’étranger cet été ?
(Gêné) Je ne sais pas. C’est juste ma première saison en Ligue 1. Je ne veux pas m’enflammer ou brûler les étapes. L’important c’est de jouer et d’apporter à mon équipe. D’abord je ne pense qu’à bien finir la saison à Reims avec le maintien. Après on verra…
En sélection polonaise vous fréquentez Ludovic Obraniak. Il parle aussi bien le Polonais que vous le Français ?
Il apprend vite et il fait du mieux possible pour s’intégrer. C’est plus dur pour lui que pour moi car j’ai vécu plusieurs années en France alors que lui n’a pas vécu longtemps en Pologne. Surtout que les deux langues sont très particulières !

Et sinon, ça fait quoi d’être l’un de ceux qui ont fait tomber le PSG cette saison (il a marqué le seul but de la victoire 1 à 0 de Reims contre Paris le 2 mars dernier NDLR) ?
Sur le moment, ça va très vite. Je marque en deuxième mi-temps en me jetant sur un corner dévié alors qu’on joue à 10 contre 11 et derrière on tient jusqu’au bout. C’était vraiment un exploit énorme à vivre, surtout devant notre public ! Si on se maintient, cette victoire aura été capitale. Et ce n’est pas juste un jeu de mots (rires).
Un grand merci à Grzegorz Krychowiak pour sa franchise, sa gentillesse et sa disponibilité.Bonne chance à lui pour la fin de sa saison et la suite de sa carrière.