Revoilà Bordeaux… (0-3)
Comment fait-il ? Comment fait Cheick Diabaté pour inscrire 20 buts sur une année civile (2013, série en cours) ? Comment fait-il pour rater des occasions immanquables ou encore comment fait-il pour se gêner lui-même sur ses propres occasions à l’image de ses contrôles aussi manqués que ses têtes ?
A toute ces questions, seul le joueur a les réponses… et encore. Mais contre Nantes ce sont bien onze Bordelais qui ont coulé. Coulé par un manque de réussite en début de match comme lorsque le poteau privait Ludovic Obraniak d’un but d’anniversaire (son 29ème ce dimanche) et de l’ouverture du score (18è) ou encore quelques minutes plus tard lorsque Diabaté lancé dans l’axe sur une erreur défensive nantaise tergiversait au moment de conclure et voyait le Vénézuélien Vizcarrondo, probablement le plus lent des joueurs Nantais le rattraper et le contrer (21è).
A la demi-heure de jeu, Bordeaux trouvait enfin les filets mais en position illicite : sur un beau ballon de Ludovic Obraniak qui feintait la frappe au coeur de la surface de réparation, Cheick Diabaté voyait son but refusé pour un hors jeu évident.
Comme si les occasions manquées n’étaient pas suffisantes, Cheick Diabaté se signalait à nouveau dans ce bien triste exercice en négociant mal un centre en retrait parfait d’ Henri Saivet (32è).
Alors, à voir autant d’occasions manquées par leur adversaire, les Nantais se disent que c’est peut-être leur match, leur derby. Et, sur un centre acrobatique de Bedoya, qui surprit la défense bordelaise et son coéquipier Djordjevic, Vincent Bessat d’une frappe sèche montrait aux bordelais comment un but se marquait (41è).
En seconde période, rien ou presque pour les Bordelais qui ont entamé et continué peu à peu leur chute dans ce match. Ragaillardis, les Nantais doublaient ensuite la mise à l’heure de jeu quand Djilobodji profitait d’un ballon heureux et abandonné par la défense bordelaise pour doubler la mise (61è).
Finalement, comme le très en forme Djordjevic n’avait pas encore marqué et que Bordeaux voulait offrir cela aux supporters Nantais qui avaient fait le déplacement en nombre, il en fut donc ainsi quelques minutes plus tard lorsque Cédric Carrasso repoussait tant bien que mal le ballon dans les pieds de l’attaquant nantais qui concluait le réalisme de son équipe d’un troisième but encore un peu plus fatal aux Bordelais.
Et même si Bordeaux eut un peu de répondant avec des frappes d’ Obraniak (66è), Sané (69è) et enfin Saivet (81è), il était bien trop tard pour sauver l’honneur bel et bien reparti dans les valises des Nantais à l’issue de ce match.
La trêve promet donc d’être longue du côté bordelais. Recadré par son entraîneur dans la semaine, Lamine Sané a été une nouvelle fois inquiétant. Henri Saivet a également manqué de lucidité et de présence comme lors de ses dernières sorties mais la palme revient à Cheick Diabaté qui a réussi à s’effriter lui-même sa confiance en lui avec des choix et des actions de jeu tout simplement pas au niveau.