Bordeaux n’y arrive toujours pas
Décidément, Bordeaux et « les petits » ce n’est pas encore ça. Avec trois matchs au programme de ces sept derniers jours, les Marine et Blanc ont connu différentes péripéties face à Angers, Metz et Caen, n’empochant au final « que » 4 points sur 9 possibles et ce sans marquer face à Angers et Caen.
Hier contre les caennais, les bordelais ont une nouvelle fois peiné à déstabiliser leur adversaire à l’image de ce qu’ils avaient connu contre Angers le week-end dernier (0-1). Si, cette fois, ils n’ont pas perdu, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont prouvé leurs difficultés face aux équipes présumées plus faibles, surtout lorsqu’il s’agit d’évoluer à domicile.
Mais qui dit domicile dit… champignon. Malmenée par le champignon Pythium, la pelouse de Matmut Atlantique n’aide clairement pas Bordeaux, et ses adversaires (du moins pour ceux qui le veulent…) à se laisser aller au beau jeu.
Situé à des années-lumières des « billards » sur lesquels ont évolué les coéquipiers de Malcom à Metz et à Lyon (deux victoires durant lesquelles ils auront inscrit trois buts à chaque rencontre), l’état de la « pelouse » est même devenu un refuge pour les équipes qui n’ont pas de jeu à proposer à l’image du Caen de Rémy Vercoutre !
Cependant, l’état actuel de la pelouse du stade René Gallice ne doit pas constituer une excuse majeure d’autres raisons doivent venir s’ajouter à cela à commencer par le mental des joueurs : capables de se sublimer contre les cadors du championnat, les coéquipiers de Jaroslav Plasil peinent à trouver la même motivation lorsqu’il s’agit de jouer face à Angers ou Caen.
Bordeaux offre ainsi à ces adversaires l’occasion de les mettre en difficultés et ce même avant la rencontre puisque le scénario semble déjà écrit. Dans une opposition où il devrait s’attendre à souffrir, l’adversaire sait donc qu’il a plus de chances de mettre les girondins en difficultés que l’inverse. Ce « palier » mental : celui de vouloir « pulvériser » chaque « petit » du championnat ne viendra qu’avec le temps et le travail. Pour se rassurer, on pourra néanmoins se dire qu’on est aujourd’hui bien loin du 0-4 concédé contre Caen la saison passée à domicile…
Bien sûr, s’il ne s’agit pas de dresser un constat alarmant puisque, rappelons-le, Bordeaux est aujourd’hui cinquième à trois points du leader monégasque, le bilan d’aujourd’hui, face aux équipes présumées plus faibles, n’est tout simplement pas bon, car Bordeaux a prouvé qu’il pouvait faire beaucoup mieux.
Et en terme de bilan, justement, il faudra encore un peu patienter, car si, comptablement, les Marine et Blanc suivent la cadence du haut de tableau, ils ne se sont encore frottés qu’à une grosse écurie : l’Olympique Lyonnais.
Le mois d’octobre et les déplacements attendus à Paris et Marseille permettront donc de fixer un peu plus le niveau de l’équipe de Jocelyn Gourvennec.
En attendant, Bordeaux retrouvera plusieurs de ses joueurs comme Valentin Vada, Jérémy Toulalan ou encore Maxime Poundjé. De quoi aider nos chers Girondins à se sublimer sur leur pelouse, et peut-être même en dehors.